Le nouveau livre d'André-Joseph Bouglione – Contre l'exploitation animale publié aux éditions Sand – doit sans aucun doute être considéré comme un énième affront par son clan. Descendant d'une célèbre famille de dompteurs, l'artiste de 44 ans milite depuis plusieurs années pour des cirques sans animaux, une aberration pour son clan et notamment pour son oncle Joseph "Sampion" Bouglione qui l'a assigné devant le tribunal de Paris en son nom et celui de la Société d'exploitation de spectacles (SES) des frères Bouglione qui exploite le Cirque d'hiver à Paris. Il reproche à André-Joseph Bouglione l'utilisation de son patronyme " à des fins commerciales."
Face à ces attaques judiciaires, André-Joseph Bouglione a ouvertement exprimé son intention de ne pas "se laisser faire" auprès du Journal du dimanche, édition du 15 avril 2018. Bien que renié par son clan, l'ex-dresseur de fauves entend poursuivre ses activités artistiques, préparant notamment un nouveau spectacle "100% humain". "Quand j'expliquais que les animaux dans les cirques finiraient par être interdits, tout le monde me disait que j'avais raison... mais qu'il ne fallait pas le dire", partage-t-il avec le JDD.
André-Joseph Bouglione utilise le nom de Joseph Bouglione pour son écocirque, le point de toutes les discordes familiales qui cacherait en réalité un "manque de courage" pour l'avocat de l'ex-dompteur. "Ils en font une affaire de nom commercial pour éviter la confrontation sur le terrain de l'éthique et des valeurs. On veut publiquement le punir et le bannir pour ne pas s'être plié au diktat familial. C'est d'une extrême violence", défend Me Xavier Bacquet.
Face à cette guerre familiale, la justice espère toujours une réflexion collective.