De star du foot à... chômeur. Buteur et héros de la finale du Mondial 1990, Andreas Brehme est l'un des symboles de la reconversion parfois difficile des ex-footballeurs. Après avoir touché les sommets, l'international allemand passé par le Bayern Munich ou l'Inter Milan connaît aujourd'hui, vingt ans plus tard, la galère. Alcool, divorce, dettes, chômage... L'ancien défenseur a toutes les peines du monde à gagner ce match, comme la radio allemande Deutsche Welle vient de le révéler...
Ce 8 juillet 1990, Andreas Brehme est un héros. Dans la chaleur de Rome, il vient d'inscrire - du pied droit alors qu'il est gaucher - sur penalty le seul et unique but de l'Allemagne contre l'Argentine de Diego Maradona (1-0), permettant à son équipe de soulever la Coupe du monde. Au sommet de sa gloire, l'homme au 86 sélections est alors loin d'imaginer la reconversion délicate qui l'attend. Après avoir, sans succès, tenté une carrière d'entraîneur - son dernier job date de 2006 en tant que coach adjoint de Stuttgart -, l'ex-défenseur est aujourd'hui au chômage et endetté à hauteur de plus de 200 000 euros.
À tel point qu'il que l'un de ses ex-coéquipiers devenu chef d'entreprise vient de lui proposer un job pour... nettoyer des toilettes. "Il se rendra compte de ce qu'est le vrai travail et la vraie vie. Cela lui servira pour améliorer son image. Ça, c'est aider Andreas Brehme", a expliqué Olivier Straube. On ne sait pas encore si Andreas Brehme, retraité depuis 1998, saisira cette main tendue mais il a également reçu le soutien public d'une légende du ballon rond allemand, Franz Beckenbauer. "Nous avons la responsabilité de venir en aide à Andreas Brehme. Il a beaucoup apporté au football allemand, en offrant notamment un titre de champion du monde au pays. Le football allemand doit lui rendre la pareille", a déclaré son ancien sélectionneur de la Mannschaft en 1990. Au moins, à 53 ans, Andreas Brehme n'a pas été oublié...