Andrew d'York et l'esclave sexuelle Virginia Roberts : Des photos exhumées...
Publié le 13 janvier 2015 à 19:17
Par Guillaume J.
Le prince Andrew arrivant le 27 janvier 2002 à la fête du Nouvel An chinois de Patti Wong, à Londres. Le prince Andrew arrivant le 27 janvier 2002 à la fête du Nouvel An chinois de Patti Wong, à Londres.© BestImage
Sarah Ferguson et le prince Andrew à Verbier avec leurs filles Eugenie et Beatrice d'York, en février 2001
Le prince Andrew et Sarah Ferguson à Londres dans les années 1980.
Le prince Andrew arrivant le 27 janvier 2002 à la fête du Nouvel An chinois de Patti Wong, à Londres.
Exclusif - Le prince Andrew, Sarah Ferguson et la princesse Beatrice d'York ont pris part à une fête de Noël à Egham, le 17 décembre 2014.
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Le prince Andrew arrivant le 27 janvier 2002 à la fête du Nouvel An chinois de Patti Wong, à Londres.
Sarah Ferguson et le prince Andrew à Verbier avec leurs filles Eugenie et Beatrice d'York, en février 2001
Andrew, The Playboy Prince, une biographie non autorisée du duc d'York par Andrew Morton, en 1983
Sarah Ferguson et le prince Andrew avec les princesses Beatrice et Eugenie d'York en 2000 à la première des 102 Dalmatiens à Londres.
Les princesses Eugenie et Beatrice d'York avec le prince Andrew lors de la parade Trooping the Colour en 2005
Sarah Ferguson et le prince Andrew en 2002 lors d'une fête à la Tour de Londres
Exclusif - Le prince Andrew, Sarah Ferguson et la princesse Beatrice d'York ont pris part à une fête de Noël à Egham, le 17 décembre 2014.
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S'il reste encore quelques secrets inavouables au prince Andrew, deuxième fils et petit préféré de la reine Elizabeth II, mieux vaut qu'ils soient profondément enfouis, car tout est en train de remonter à la surface. Sa romance avec une héroïne de film érotique, ses vacances en Thaïlande avec un magnat aux moeurs douteuses et entouré de jeunes femmes topless, sa soirée "putes & macs" avec Heidi Klum... Au bout du compte, ses amitiés dérangeantes (proches de Ben Ali, de Khadafi, le président de l'Azerbaïdjan Ilham Aliyev, etc.), qui ont contribué à lui coûter en 2011 son poste de VRP de luxe du commerce extérieur britannique, en sembleraient presque anecdotiques...

Déjà inquiété en 2011 par le scandale de son copinage de longue date avec le milliardaire Jeffrey Epstein, condamné en 2008 à 18 mois de prison (il en a purgé 13) pour exploitation sexuelle de mineures - une condamnation issue d'un accord, passé avec les procureurs, très controversé -, le duc d'York semble cette fois ne pas pouvoir s'en tirer à si bon compte, même si son nom n'est que cité dans les procédures qui se poursuivent au civil devant la justice de Floride.

Celle par qui le scandale revient

La polémique entourant le prince Andrew a été relancée par le témoignage - légal et médiatique - de Virginia Roberts, dont l'histoire avait été révélée en 2007 par le DailyMail : à l'âge de 15 ans, elle fut "recrutée" par Ghislaine Maxwell, fille du défunt magnat de la presse Robert Maxwell et amie intime de Jeffrey Epstein, comme masseuse de ce dernier. Le début, en fait, d'une longue servitude sexuelle de près de quatre ans au cours desquels Epstein en a fait sa chose, une esclave sexuelle parfaitement éduquée dont il prodiguait les faveurs à certains de ses amis. Parmi eux, selon le récit précis et écoeurant de l'intéressée, figurerait le prince Andrew, qu'elle aurait rencontré en trois occasions et en trois lieux en 2001 (à Londres, à New York et dans les îles Vierges). À l'été 2002, envoyée en Thaïlande par son "mentor" Epsein pour parfaire ses talents de masseuse en guise de cadeau pour son 19e anniversaire, Virginia Roberts tombait amoureuse d'un Australien, Robert Auffrie, spécialiste des arts martiaux. Au bout de quelques jours seulement, les tourtereaux se mariaient, et l'ancien joujou à plaisir de Jeffrey Epstein s'évanouissait dans la nature.

Après dix années passées incognito avec son époux dans la campagne environnant Sydney, Virginia, aujourd'hui âgée de 30 ans et mère de trois enfants, est rentrée aux États-Unis il y a près d'un an - installée dans le Colorado, où elle a été repérée ces derniers temps, avec sa famille. Elle y préparerait la publication d'une autobiographie, forcément sulfureuse ; elle y a déposé, devant un tribunal de Floride, dans le cadre d'une plainte en cours contre Jeffrey Epstein, soupçonné d'avoir exercé des pressions pour obtenir un accord clément et pour faire taire ses victimes. "Je vais nommer chaque type qui mérite d'être nommé lorsque j'irai au tribunal", a-t-elle prévenu.

Un refuge, ce chalet ? Pas vraiment...

Le prince Andrew était en vacances, lorsque la bombe a explosé. Face à la puissance de la détonation, il a vite quitté la chic station de Verbier, dans les Alpes suisses, où il séjournait avec son ex-épouse Sarah Ferguson, avec laquelle il est toujours dans les meilleurs termes bientôt 20 ans après leur divorce, leur fille cadette la princesse Eugenie, son petit ami Jack Brooksbank, et sa bonne copine Cressida Bonas, ex-girlfriend du prince Harry et future étoile hollywoodienne. Au passage, le luxueux chalet que le duc et la duchesse d'York y avaient à disposition est venu grossir un peu plus le scandale : la BBC révélait dernièrement qu'Andrew et Fergie, qui résident toujours ensemble au Royal Lodge dans le Berkshire et sont fidèles à Verbier depuis près de dix-sept ans, ont conjointement acheté la résidence, pour la bagatelle de 13 millions de livres (16 millions d'euros) ! Une acquisition dont le coût semble disproportionné par rapport aux revenus du prince (sa pension d'ancien pilote dans l'Armée de l'Air britannique et sa dotation royale) et de la duchesse, spécialiste de la banqueroute (ses dettes abyssales l'ont déjà menée à bien des compromissions...).

Le chapitre le moins glorieux de la saga du prince playboy

S'il a pu, de retour dans son fief du Berkshire, s'entretenir avec sa mère la reine Elizabeth II et réunir autour de lui conseillers et avocats pour faire face à la crise, Andrew d'York, malgré les démentis répétés de Buckingham Palace, n'a pas pu enrayer la machine de la polémique, ni empêcher la presse de poursuivre ses investigations. Qui ont déterré quelques photos terribles, sous l'éclairage actuel... Un nouveau chapitre dans l'histoire de celui qui reçut le surnom de "playboy prince" bien avant celui d'"Airmiles Andy" (inspiré par ses voyages "économiques" répétés).

Le passé de coureur de jupons du duc d'York, en premier lieu, n'a pas tardé à faire l'objet de rétrospectives. The Playboy Prince, c'était même, dès 1983 (Andrew avait alors 23 ans), le titre d'une biographie non autorisée coécrite par Andrew Morton, spécialiste du genre (par la suite : Lady Di, le prince William et Kate Middleton mais aussi Tom Cruise et Angelina Jolie y sont passés). À l'époque, le fils de la reine Elizabeth II avait déjà commencé à gagner ses galons de joli coeur après sa première histoire d'amour médiatisée, au début des années 1980, avec l'actrice américaine Koo Stark : ensemble, ils avaient roucoulé dans les Caraïbes, sur l'île Moustique, et elle avait même été invitée à Balmoral, fief écossais d'Elizabeth II, pour rencontrer la famille du prince, mais la romance avait tourné court lorsque le rôle de Kathleen Dee-Anne Stark dans un film érotique, en pleine douche torride avec une autre femme dix années plus tôt, avait été révélé. "Nous ignorons si la reine était au courant de la carrière de la jeune femme avant qu'elle soit invitée à Balmoral", avait à l'époque réagi le palais. À son retour de la guerre des Malouines, en 1982, le prince Andrew avait converti sa longue amitié avec Sarah Ferguson en amour. En 1986, le couple célébrait son mariage ; en 1991, la duchesse est photographiée avec un autre pendant qu'Andrew est en déplacement militaire ; en mars 1992, ils se séparent...

Et si, quelques mois plus tard, des photos de Fergie en train de bronzer topless et de se faire lécher les pieds par son "conseiller financier", l'Américain John Bryan, font surface dans la presse tabloïd, le prince Andrew, après leur divorce (prononcé en 1996, il n'entamera en rien les sentiments très forts qui les lient), peut officiellement reprendre le cours de sa vie de playboy. Parmi les femmes auxquelles il est lié dans les années qui suivent (d'un ancien mannequin Playboy, Denise Martell, à... Courtney Love, en passant par les communicantes Aurelia Cecil et Caroline Stanbury, la femme d'affaires Harriet Staveley ou l'actrice Angie Everhart) figure notamment Ghislaine Maxwell, au coeur du dossier Epstein (c'est chez elle, à Londres, que Virginia Roberts dit avoir été "présentée" au prince Andrew la première fois, rencontre dont elle a même gardé une photo souvenir "pour sa mère") : amie intime du milliardaire, elle aurait joué pour lui le rôle de mère maquerelle, s'occupant de satisfaire son goût pour les très jeunes femmes : elle aurait "facilité les actes d'abus sexuel du prince Andrew en officiant comme maquerelle pour Epstein" et serait la "première coconspiratrice dans le système de trafic sexuel" du magnat, selon les documents légaux enregistrés. Fille de l'ancien patron de presse Robert Maxwell, diplômée d'Oxford, c'est elle qui recrute Virginia Roberts, alors âgée de 15 ans, lors de vacances qu'elle passe avec Epstein au Mar-A-Lago, le luxueux club privé de Donald Trump à Palm Beach, en Floride. La même année, Ghislaine invite Andrew d'York à une soirée costumée sur le thème "putes et maquereaux" à New York, orchestrée par... Heidi Klum, supermodel et reine du déguisement. Sur le site du DailyMail, on peut voir une photo du prince et du mannequin côte à côte, elle costumée, lui non.

"Un prince très cul et nichons"

C'est loin d'être l'image la plus perturbante concernant la vie privée du duc d'York : le quotidien anglais a également exhumé des photos de vacances en Thaïlande à la fin de l'année 2001 - celle où Virginia Roberts dit avoir eu ses trois entrevues avec lui. Le fils de la reine d'Angleterre apparaît en train de prendre du bon temps au côté de Jeffrey Epstein, sur un yacht somptueux et dans un resort prestigieux à Phuket, entouré de jeunes femmes en bikini - topless, pour certaines. En écho à ces clichés, une source a fait quelques confidences peu flatteuses au quotidien The Times : "[Le prince Andrew] a toujours été un homme très "nichons-cul"", affirme cette ancienne connaissance, décrivant le duc d'York comme quelqu'un de très porté sur les remarques déplacées (un reproche qui a déjà été largement formulé concernant son manque de tenue lors de rencontres avec des dignitaires), comme de plaisanter sur la poitrine proéminente d'une femme enceinte. Le même individu estime qu'Epstein était, à une époque, "une part importante de la vie [d'Andrew]", les deux amis partant souvent en vacances ensemble quand ils ne se retrouvaient pas dans les résidences royales (comme Sandringham), bien que l'Américain soit "un personnage plutôt dégoûtant". Mais le frère du prince Charles, de son côté, serait "assez nul pour ce qui est de choisir ses amis". Entre un Epstein "manipulateur et réseauteur", et un Andrew "naïf, arrogant et désireux de prendre du bon temps", le cocktail était explosif.

Il ne s'agit pas du seul témoignage accablant paru ces derniers jours. Juan Alessi, ancien majordome dans la résidence de Floride de Jeffrey Epstein, renvoyé suite à une affaire de vols, vient de porter des accusations embarrassantes : des années après avoir affirmé que le duc d'York était un vacancier régulier à Palm Beach et y avait droit à des "massages quotidiens" dans "la chambre bleue", il accuse les gardes du corps de ce dernier d'avoir fermé les yeux lors de ces visites dans la propriété, véritable lupanar décoré de photos de jeunes femmes dénudées. "Je peux me souvenir de leurs noms. Ils étaient hors service et dormaient dans l'une des chambres d'amis", prévient-il. Si la couronne comptait sur ces officiers de Scotland Yard pour étayer les dénégations d'Andrew, c'est raté, et leur aveuglement volontaire supposé commence déjà à susciter la polémique - d'autant qu'un responsable de l'époque confirme bien qu'aucun agent ne l'a alerté sur des agissements potentiellement criminels...

La loi du silence

Sans doute certaines des autres jeunes femmes passées par le réseau de Jeffrey Epstein détiennent-elles des réponses aux questions en suspens. Encore faudrait-il qu'elles acceptent de parler... Contrairement à Virginia Roberts, les autres protagonistes, qui ont invoqué le cinquième amendement de la Constitution américaine pour échapper à d'éventuelles poursuites et ne pas témoigner (notamment pour confirmer si le prince Andrew a, oui ou non, une des rapports sexuels avec une mineure), n'ont pas ressurgi. Seule une certaine Johanna Sjoberg, mentionnée par Virginia lors de sa troisième et dernière rencontre avec le duc d'York, a confirmé l'entrevue.

Le DailyMail en a même identifié deux qui ont tout simplement refait leur vie. Sarah Kellen - qui s'appelle aujourd'hui Sarah Kensington - et Nadia Marchinova - Nadia Marcinko - ont respectivement été l'assistante d'Epstein et sa petite amie par intermittences. Elles ont refusé de témoigner contre lui. Sarah, architecte d'intérieur, rénove des locaux à New York, Paris et dans les Caraïbes, et est en couple avec un pilote de Nascar, Brian Vickers. Nadia dirige une société de cours de pilotage dans le secteur de l'aviation. Leurs deux activités sont domiciliées à Manhattan, dans un immeuble qui appartient en majeure partie à... Mark Epstein, frère de Jeffrey. Toutes deux avaient obtenu l'immunité dans le cadre du marché passé par Epstein avec la justice ayant mené à son emprisonnement en 2008.

Jeffrey Epstein aurait-il fait pression pour réduire aux silences toutes celles qui pouvaient l'incriminer ? Le récent témoignage d'une ex-journaliste de Vanity Fair, à ce titre, fait grand bruit. En 2003, Vicky Ward se voit commander par la revue, à laquelle elle contribue de longue date, un portrait du milliardaire. Portrait que le magazine a censuré avant de le publier, en mars de cette année. Dans un billet posté sur le blog The Daily Beast, elle se souvient comme il l'a incommodée dès le début, la recevant en off dans son appartement de l'Upper East Side, à New York, autour d'un thé dont il dévora toutes les friandises, et en la faisant appeler après-coup par une assistante pour lui dire combien elle était jolie. Elle se souvient aussi comment Epstein ne manquer pas de présenter "Andy" (le prince Andrew) comme un ami personnel. D'un angle financier, Vicky Ward s'est finalement trouvée à enquêter sur le goût de son sujet, qui la harcelait presque au téléphone, pour les toutes jeunes femmes. Dans cette optique, elle était entrée en contact avec deux adolescentes de Phoenix, en Arizona, dont la plus jeune aurait subi des abus de la part du magnat lorsqu'elle avait 16 ans après lui avoir fait miroiter monts et merveilles. L'apprenant, Epstein avait appelé la rédaction de Vanity Fair pour faire supprimer la mention de ces allégations. Il a obtenu gain de cause. Vicky Ward, qui dit avoir eu peur de lui, qui forçait la sécurité pour lui rendre visite dans ses bureaux et qui, plus tard, savait où elle avait donné naissance à ses jumeaux, prématurés, déplorait après-coup : "Ça m'a souvent choqué de penser que si mon article avait contenu le nom des femmes, le FBI aurait pu s'intéresser plus tôt à Epstein, et peut-être que certaines des victimes auraient pu être sauvées."

Qui pour sauver Andy ?

Au plus fort du scandale, le prince Andew a pu compter une fois de plus sur sa meilleure amie et avocate : Fergie. La duchesse d'York, depuis la Suisse, a clamé que c'est "le plus merveilleux homme au monde". Et vient d'enfoncer le clou à la télévision américaine...

À part elle, Denise Martell, ancien mannequin Playboy qui reste très amie avec Andrew bien des années après l'aventure qu'ils ont vécue au début des années 2000 en marge d'un déplacement économique du duc, a mis son grain de sel. Selon elle, les accusations de Virginia Roberts sont montées de toutes pièces : "Andrew est un très bon ami depuis quinze ans, c'est une personne extrêmement gentille et l'une des personnes les plus convenables que je connaisse. Il n'y a pas une once de vérité dans ces fausses allégations", a-t-elle déclaré au MailOnline depuis sa résidence de Malibu.

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