Dernière ligne droite pour Anne Hidalgo. À dix jours du premier tour des élections municipales, la candidate socialiste a donné un grand meeting de fin de campagne hier, jeudi 13 mars. Au Cirque d'Hiver, dans le 11e arrondissement, beaucoup de soutiens s'étaient réunis pour applaudir la rivale de Nathalie Kosciusko-Morizet, à commencer par le maire de Paris Bertrand Delanoë et quelques people comme Gérard Darmon ou Yvan Le Bolloc'h.
C'est dans le costume de grande favorite qu'Anne Hidalgo est venue "mobiliser les Parisiens" une dernière fois avant le vote. Donnée gagnante à chaque sondage, la première adjointe de Bertrand Delanoë n'a pas hésité à lancer quelques piques à son adversaire Nathalie Kosciusko-Morizet, devant 2000 sympathisants conquis. "La seule énergie que je vois se déployer depuis quelques mois, c'est celle de la candidate conservatrice, cette candidate à énergie négative. Laissons-la avec elle-même. Laissons-la à ses mensonges. Laissons-la à ses dénigrements. Laissons-la à ses divisions", a-t-elle lancé, faisant référence au désir de la candidate UMP de faire de Paris "une ville à énergie positive".
Pas vraiment effrayée par la cote de popularité en chute libre de François Hollande, Anne Hidalgo s'est même essayée à une anaphore rappelant son fameux "Moi président" de la campagne présidentielle de 2012. "Oui être maire de Paris, ça n'est pas opposer ni diviser, c'est rassembler et faire converger. Oui être maire de Paris, ce n'est pas opposer les classes populaires et les classes moyennes. Oui être maire de Paris, ce n'est pas opposer le logement social et le logement intermédiaire", a-t-elle lâché devant ses soutiens, promettant d'être "la maire de tous les Parisiens."
Bertrand Delanoë est ensuite venu au pupitre pour dresser les louanges de son adjointe, dans un discours aux allures d'intronisation. "Je vois en toi une grande maire de Paris, a lancé l'édile de la capitale. J'avais, avant qu'elle commence cette campagne, pour elle, beaucoup d'estime, une grande confiance, et beaucoup d'affection. Mais depuis le début de cette campagne, je conçois une réelle admiration", a-t-il ajouté, se disant "choqué" de voir sur la liste de NKM des anti-mariage pour tous, contre "la liberté de s'aimer". "Paris restera la capitale de l'amour", a-t-il promis, avant de laisser la parole aux maires de Dakar et de Rome.
Des discours qui ont enthousiasmé la salle dans laquelle on retrouvait Harlem Désir, Premier secrétaire du PS, quelques ministres comme Yamina Benguigui, George Pau-Langevin, Dominique Bertinotti et l'ex-Premier ministre Lionel Jospin, ainsi que quelques people connus pour leur engagement à gauche comme Gérard Darmon et Yvan Le Bolloc'h, Jean Benguigui, Zinedine Soualem, Pierre Lescure, Denis Podalydès, le mathématicien Cédric Villani ou encore Dominique Blanc, salués chaleureusement par la candidate à la fin du meeting.
Mais pas de Julie Gayet, vue à New York récemment et soutien déclaré d'Anne Hidalgo, toujours très discrète depuis les révélations de sa supposée liaison avec François Hollande même si elle apparaît dans son dernier clip de campagne. D'autres people membres du comité de soutien comme Enrico Macias, Jacques Higelin, Lio, Agnès b., Jean-Pierre Bacri, Agnès Jaoui, Jean-Pierre Marielle, Gérald Dahan ou Yvan Attal n'ont cette fois visiblement pas fait le déplacement.
Toujours est-il que NKM compte bien répondre à cette démonstration de force puisqu'elle tiendra elle aussi un grand meeting final, le 19 mars au Cirque d'Hiver, comme son adversaire socialiste...