Le 19 décembre 2020, Amandine Petit était sacrée Miss France 2021. Le même soir, April Benayoum, l'une de ses concurrentes, était la cible d'attaques antisémites sur les réseaux sociaux après avoir révélé ses origines israéliennes à l'antenne de TF1. La reine de beauté élue Miss Provence avait alors porté plainte. Aujourd'hui, cinq mois plus tard, l'enquête avance.
Comme le révèlent nos confrères de RTL, le pôle "haine en ligne" du parquet de Paris et la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRPD) de la PJ parisienne ont procédé lundi 17 mai 2021 à neuf interpellations, deux dans la capitale et sept en région. Les suspects, quatre hommes et quatre femmes majeurs âgés de 20 à 58 ans, ainsi qu'un mineur au moment des faits ont d'abord été placés en garde en vue et leurs ordinateurs et leurs téléphones saisis et passés au crible.
Plus encore, toujours d'après les informations de nos confrères, les enquêteurs auraient réuni assez d'indices et de traces numériques pouvant confondre les suspects. En effet, les huit majeurs mis en cause sont convoqués devant le tribunal le 22 septembre prochain dans le but d'être jugés des chefs d'injures publiques commises à raison de l'origine, de l'ethnie, de la race ou de la religion. Ces faits sont punis d'un an de prison et de 45 000 euros d'amende. La procédure visant le mineur mis en cause a été confiée au parquet de Poitiers.
Au lendemain de cette annonce, April Benayoum se saisit de son compte Instagram pour s'exprimer. En story, la jolie blonde publie un article indiquant l'interpellation des suspects. "On avance. Merci à la justice de montrer l'exemple pour que tout cela n'arrive plus", écrit-elle. Une première victoire pour elle, en attendant l'audience en septembre prochain.