Elle rencontre en ce moment un vif succès avec Indociles, une pièce très personnelle dans laquelleAudrey Dana se livre en incarnant une jeune fille rebelle qui rêve d'indépendance et d'émancipation, tout en se cherchant. Un spectacle où l'actrice et réalisatrice est au four et au moulin. Une manière pour elle d'exorciser un passé qu'elle a réussi à apprivoiser. Dans Paris Match (édition du 26 octobre), elle évoque ces épreuves.
"Je me suis réconciliée avec mon histoire, mais la thérapie continue", assure la jeune femme en référence à la mort de son père il y a quinze ans – "j'avais envie de l'incarner", dit-elle – mais aussi à un chapitre plus sombre encore. "Je souhaitais surtout faire un doigt d'honneur à un photographe pervers, violeur, qui a entaché mon enfance", lâche-t-elle, avant de raconter : "Mes parents ne se sont pas occupés de moi. Ma mère laissait rentrer n'importe qui dans notre maison. Je lui disais : 'Je n'aime pas être seule avec lui', elle s'en moquait... Je n'étais qu'une enfant et j'étais victime à la fois de cet homme qui me désirait sexuellement et de l'inconséquence de ma mère."