C'est une bien triste nouvelle que l'on vient d'apprendre. L'ancien scientifique et essayiste français, Axel Kahn, est mort des suites d'un cancer. La nouvelle vient d'être officialisée par l'AFP.
"C'est avec tristesse et émotion que la Ligue contre le cancer vient d'apprendre le décès d'Axel Kahn", a réagi la Ligue contre le cancer sur Twitter.
Très ouvert sur sa maladie, ce dernier n'avait pas hésité à en parler ces derniers mois, que ce soit à la radio ou bien sur son blog. Prêt à affronter la mort, l'homme âgé de 76 ans se disait serein face à son destin et les quelques semaines qui lui restaient à vivre.
Le 18 juin dernier, alors qu'il était en soins palliatifs à son domicile, il annonçait l'imminence de sa mort sur son blog. "Je ne serai bientôt plus", écrivait-il, conscient qu'il ne lui restait plus longtemps à vivre devant l'avancée de son cancer. Désormais parti, Axel Kahn laissera l'image d'un homme au courage admirable, serein face à la mort et jusqu'au bout actif et bienveillant avec les gens qui l'entourent.
Père de trois enfants, Jean-Emmanuel, Isabelle et Cécile, issus d'un premier mariage, il épouse en janvier 1995 la chercheuse scientifique française Pascale Briand. Un mariage très bref puisqu'en juin de la même année, les deux se séparent.
Né le 5 septembre 1944 au Petit-Pressigny, en Indre-et-Loire, Axel Kahn était le fils du philosophe Jean Kahn-Dessertenne, frère du journaliste Jean-François Kahn et du chimiste Olivier Kahn. Arrivé à Paris en 1949, il entre au lycée Buffon et s'engage au Parti communiste dont il devient le secrétaire des jeunesses communistes en 1961. Après une scolarité brillante, il fait des études de médecine.
En 1970, son père se suicide en lui laissant un message dans lequel il écrit "sois raisonnable et humain". Un évènement qui va le marquer profondément. Il devient docteur en médecine en 1974 puis chercheur à l'Inserm où il effectue l'ensemble de sa carrière de chercheur, spécialisé dans la génétique moléculaire. Véritable passionné de médecine, il est également rédacteur en chef de la revue scientifique franco-québécoise Médecine/sciences, entre 1986 à 1997.
Passé par l'Institut Cochin et l'université Paris Descartes, il occupera de nombreux postes importants et s'engagera même politiquement dans l'équipe de campagne de Martine Aubry pour l'élection présidentielle de 2012. Devenu président bénévole de la Ligue nationale contre le cancer en juin 2019, il a été obligé de renoncer à sa fonction à cause de la maladie, le 11 mai 2021, même s'il souligne au même moment qu'il "restera mobilisé pour les personnes malades et pour La Ligue autant qu'il lui sera possible".