Le différend avait tourné au massacre pour la jeune Franchevilloise qui avait 23 ans, Axelle Dorier. En attendant de connaître le sort de celui qui était au volant de la voiture qui l'a tuée, ainsi que celui de son accompagnateur, l'émotion est toujours vive en songeant à ce qui est arrivé à cette jeune aide-soignante après une altercation entre groupe de gens.
Cette soirée du 18 au 19 juillet 2020 devait être sous le signe de la bonne humeur, Axelle, ses frères jumeaux et des amis la passaient dans le parc des Hauteurs à côté de la basilique de Fourvière à Lyon. Mais quand une voiture percute un chien du groupe, le ton monte. "En voulant partir, l'une des 3 voitures, une Golf, aurait alors percuté Axelle, avant de la traîner sur plus de 800 mètres. Les secours ne pourront que constater le décès de la jeune femme à leur arrivée", précise France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
Le meurtrier présumé de la jeune femme va comparaître du 17 au 20 janvier 2023 devant la cour d'Assises du Rhône pour violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner, indique France 3. Il sera jugé pour avoir volontairement renversé puis traîné sur presque 1 km celle avec qui il venait d'avoir une dispute. Le passager du véhicule sera lui aussi jugé lors de ce procès. Il s'agit de deux jeunes hommes, 19 et 22 ans au moment des faits, qui ont pris la fuite avant de se rendre quelques heures plus tard à la police.
Ecroué depuis qu'il s'est dénoncé, l'homme au volant est, depuis ce drame, abattu. Son avocat David Metaxas a déclaré : "Il porte le deuil. Il est encore sous le choc de ce qui s'est passé. Il faut intégrer qu'Axelle, il ne la connaissait pas. Il n'avait aucune raison de faire cela. Il porte la mort de cette jeune fille. Mais il n'a jamais voulu tuer Axelle. (...) Il veut s'expliquer vis-à-vis de la famille d'Axelle, et vis-à-vis des magistrats. Il est sous le poids de la culpabilité, mais n'a jamais voulu ce qui s'est passé."
De son côté, la famille d'Axelle Dorier est brisée psychologiquement. Maître Gabriel Versini-Bullara qui la défend a ainsi expliqué : "Ce qui est important pour eux maintenant, c'est d'avoir la réponse pénale. Ils sont demandeurs de savoir quelle sentence va être prononcée. Ils se disent enfin, nous y sommes."