On connaît Béatrice de La Boulaye en tant que la capitaine Crivelli dans Tropiques criminels, sur France 2, série dont elle partage l'affiche avec Sonia Rolland. À l'instar d'Alessandra Sublet qui s'illustre dans son premier spectacle intitulé Tous les risques n'auront pas la saveur du succès, l'actrice s'est lancée dans une nouvelle aventure. Dans Héroïnes, Béatrice de La Boulaye nous emmène en voyage avec elle à travers les parcours d'icônes comme Molière, Rihanna, Frida Kahlo ou encore Audrey Hepburn pour ne citer qu'elles. Dans son one-woman show à la fois pédagogique et drôle, qu'elle joue actuellement au Spotlight, un café-théâtre de Lille, la comédienne évoque également sa propre vie.
Dans une interview accordée à nos confrères du magazine Closer, dans leur numéro sorti hier, vendredi 24 novembre, Béatrice de La Boulaye évoque son rôle dans Tropiques criminels mais pas que ! La comédienne parle aussi de son spectacle Héroïnes et du fait qu'elle y mentionne sa maladie avec beaucoup d'autodérision. Elle raconte que c'est alors qu'elle songe à passer par la case chirurgie esthétique pour refaire sa poitrine qu'elle découvre qu'elle souffre de ce qu'elle qualifiera de "cancer express." "Lorsque le Covid a stoppé notre activité, j'ai envisagé une chirurgie esthétique pour ma poitrine. J'avais des seins lourds et des problèmes de dos. Finalement, l'examen a révélé une tumeur de 2 mm," se souvenait-elle.
J'ai pris la décision de faire une mastectomie
Puis d'ajouter : "En dix secondes, j'ai pris la décision de faire une mastectomie avec reconstruction immédiate. J'ai intégré la prothèse, la cicatrice. Je n'ai pas eu de mamelon pendant un an. On vient de m'en tatouer un. En plaisanter, c'est le meilleur moyen de dédramatiser." Béatrice de La Boulaye avouait s'être "heurtée à des réactions morbides," aux larmes de son entourage, "alors que, neuf semaines après l'opération, [elle réalisait] une cascade en robe de mariée sur un jet-ski." Soucieuse de prendre les choses du bon côté, elle souhaitait partager un message important. "La maladie m'a permis de revoir mes priorités, d'accepter mon corps et son évolution, et, surtout, elle a changé mon rapport aux femmes," débutait-elle. Et de continuer : "J'ai conscience que mon épreuve, sans chimio, sans radiothérapie, a été relative. Optimiste, joyeuse, je me sens légitime pour faire rire de mon expérience et prôner le dépistage précoce !" Une manière de faire d'une pierre, deux coups.