Il y a un peu plus de deux ans, Florent Pagny a appris une inquiétante nouvelle. On diagnostiquait au chanteur un cancer des poumons. Après l'avoir lui-même publiquement annoncé, il prenait la décision de mettre sa carrière et ses activités entre parenthèses pour se consacrer à sa guérison, laquelle est passée par plusieurs séances de chimiothérapie. Dès qu'il le pouvait, il se réfugiait par ailleurs en Patagonie, où il s'est construit un nid douillet avec sa femme Azucena et leurs enfants, Inca (né en 1996) et Aël (née en 1999).
S'il a toujours fait preuve d'un grand optimisme, la nouvelle de la maladie est tout de même arrivée comme un coup de massue sur la tête de Florent Pagny. "Le jour où je reçois l'information, tant que je n'ai pas plus d'élément, j'ai un moment un peu de doute, je ne sais pas ce que j'ai réellement", se souvient-il auprès de Laurent Karila, célèbre addictologue et figure de Ca commence aujourd'hui qui présente le podcast Addiktion. Mais très vite, l'artiste de 62 ans a été rassuré : "Le lendemain je passe un scan, et j'ai devant moi un interlocuteur qui me donne trois nouvelles et je me dis 'ok, c'est jouable', donc je suis pas stress".
Il faut dire que, dans son malheur, Florent Pagny a eu de la chance étant donné que le cancer était "localisé" et a été découvert tôt. Toutefois, il était indispensable pour lui de se débarrasser d'une addiction : le cannabis. Chose qu'il avait déjà entrepris de faire à cause de graves crises de toux. C'est d'ailleurs ce trouble qui l'a poussé à consulter un médecin en premier lieu et qui lui a permis de déceler son cancer. "J'avais arrêté un peu avant de fumer parce que je n'arrivais plus à fumer, je toussais trop trop", a-t-il rapporté. Et de continuer : "J'ai eu deux fois une alerte liée à la toux, et la deuxième fois j'ai même eu la toux une nuit, j'ai pris un avion direct et j'ai fait un scanner et le truc était en train de revenir dans un autre endroit, dans un ganglion".
Dépendant du cannabis néanmoins, Florent Pagny a ensuite dû trouver une parade pour dépasser son manque. "Ce n'était pas forcément l'acte de fumer, même si j'aimais bien en marchant avoir un truc au bout du doigt, mais c'était justement la sensation du THC qui commençait à me manquer, c'est pour ça que j'ai évolué avec les gélules. Et tu vas chercher l'huile et tu absorbes au lieu de fumer. Et c'est pas plus mal", estime-t-il aujourd'hui.