Le couperet est tombé. Attendu au tribunal correctionnel de Paris pour répondre de plusieurs chefs d'accusation (blessures involontaires, délit de fuite, conduite malgré invalidation du permis de conduire par perte de points et usage de stupéfiants), Benoît Magimel s'est expliqué devant la justice ce mardi 12 avril. Poursuivi pour avoir renversé une femme de 62 ans à Paris, le comédien de 41 ans était également jugé pour une autre affaire de conduite sous stupéfiants, des faits qui se sont déroulés en mars 2014 dans le 14e arrondissement de la capitale, comme le rapporte le journal Le Parisien.
Selon l'AFP, le juge a requis 5 000 euros d'amende contre l'acteur français, qui avait obtenu le 26 février dernier le César du meilleur acteur dans un second rôle pour sa performance dans La Tête haute. La justice a également demandé un an de suspension de permis. La décision du tribunal sera prise le 24 mai prochain. "Cela me paraît constituer un avertissement important pour M. Magimel", a commenté le procureur lors de l'audience. Celui-ci a en revanche demandé la relaxe pour le délit de fuite pour lequel Benoît Magimel était également poursuivi. "Il n'avait pas voulu fuir", a plaidé l'avocat du comédien.
Le 11 mars dernier, Benoît Magimel était au volant d'une voiture de location et effectuait une marche arrière lorsqu'il a percuté une retraitée qui traversait en dehors d'un passage piéton, dans le quartier d'Exelmans (16e arrondissement de Paris). Après s'être enquis de l'état de santé de la victime, qui avait été blessée à la jambe gauche et rapidement prise en charge par les pompiers, Benoît Magimel avait décidé de stationner son véhicule plus loin avant de revenir sur le lieu de l'accident. "Il est descendu, il s'est inquiété, un témoin dit que M. Magimel dit qu'il avait l'air embarrassé, il est parti puis il est revenu, il prend contact avec les pompiers : l'ensemble plaide pour une relaxe (du délit de fuite)", a considéré le représentant de l'accusation, en écartant ainsi la charge la plus infamante contre le comédien. La victime s'était vu reconnaître cinq jours d'incapacité totale de travail (ITT) pour plusieurs abrasions et hématomes.
Suite à cette pression, j'ai consommé quelque chose que j'avais chez moi
Arrivé peu avant 9 heures au palais de justice de Paris aux côtés de sa compagne, Margot, de son avocat et d'une chargée de communication, Benoît Magimel a admis à la barre avoir fait "une erreur" et "commis une imprudence". Rentré chez lui avant l'arrivée de la police sur les lieux de l'accident, il s'était rendu trois heures plus tard au commissariat, où il avait été placé en garde à vue pendant 48 heures, contrôlé positif à la cocaïne et à l'héroïne. "Quand je suis rentré chez moi, suite à ça, cette pression, cette grosse émotion, j'ai consommé quelque chose que j'avais chez moi", a-t-il ajouté devant le procureur, indiquant également être membre des narcotiques anonymes et suivre une psychothérapie.