Bernard Arnault, qui avait promis 200 millions d'euros pour la restauration de Notre-Dame de Paris, a signé le 24 septembre 2019 la convention officialisant cette promesse avec la Fondation Notre-Dame, laquelle affirme avoir à ce stade environ 380 millions d'euros de dons ou de promesses "concrétisées".
À la suite de l'incendie de la cathédrale le 15 avril dernier, plus de 850 millions d'euros ont été promis par des grandes fortunes, des entreprises et des particuliers du monde entier. Dans le cadre de la souscription nationale lancée pour Notre-Dame, trois fondations – la Fondation du patrimoine, la Fondation Notre Dame et la Fondation de France – ainsi que le Centre des monuments nationaux, avaient été désignés pour gérer la collecte.
À ce jour, à elle seule, la Fondation Notre-Dame – via son "Fonds Cathédrale de Paris" – indique avoir "recueilli, entre le 17 avril et le 24 septembre, 36 millions de dons auprès de 46 000 particuliers, de 60 entreprises et de 29 collectivités publiques françaises et étrangères, de toutes tailles", selon un communiqué publié le 24 septembre.
Si l'on prend en compte la signature prévue dans les prochains jours de plusieurs conventions par des mécènes (les familles Arnault et Pinault principalement), ce montant s'élèvera à 380 millions d'euros, des versements qui s'étaleront sur plusieurs années en fonction des besoins du chantier de restauration, est-il précisé.
Notre-Dame restera Notre-Dame
Ainsi, Bernard Arnault, première fortune de France, a signé avec l'archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, la convention concrétisant la promesse de 200 millions d'euros faite au nom de la famille Arnault et de son groupe de luxe LVMH. "Nous finançons une partie de la reconstruction, nous allons suivre le programme établi par l'État. Nous sommes là pour aider à financer la rénovation de ce monument extraordinaire. Notre-Dame restera Notre-Dame", a déclaré Bernard Arnault à l'AFP.
De son côté, Mgr Michel Aupetit a indiqué que "tout avan[çait] en très bonne intelligence" entre les parties impliquées, la mairie de Paris pour le parvis, l'État en ce qui concerne le bâtiment, "et nous qui sommes affectataires". "Nous avons aussi le souci de tous les donateurs", car l'incendie "a touché des personnes de tous âges, de tous pays, c'est extraordinaire ce que (Notre-Dame) peut représenter de la France, de l'Histoire, de la spiritualité", a ajouté l'archevêque de Paris.
D'ici à fin octobre, d'autres contributions seront "officialisées", comme celle de la région Île-de-France, d'un montant de 10 millions. La famille Pinault, qui possède le groupe Kering, signera le 30 septembre la convention liée à sa promesse de 100 millions d'euros de dons.
Selon la loi de restauration de Notre-Dame votée cet été, le produit des dons sera reversé à l'État ou à l'établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale.