Bernard Giraudeau, talentueux comédien français (père de Sara, qui est très proche de sa mère Anny Duperey) n'a pas peur d'affronter la maladie. A 62 ans, l'homme des planches, du grand et du petit écran souffre d'un cancer qui l'a contraint à diminuer ses activités et même à arrêter le théâtre.
Après l'ablation du rein gauche (2000) et une métastase du poumon (2005), Bernard Giraudeau choisit de consacrer du temps à la maladie : pour en retarder les effets d'une part, pour aider les autres malades d'autre part. Engagé auprès de l'Institut Marie Curie, Institut Gustave Roussy et auprès de la Maison du cancer, il soulève des questions et apporte des réponses sur les dysfonctionnements dans les hôpitaux aussi bien que la gestion de la pathologie au quotidien.
Mais le comédien qui se félicite d'être entouré de ses proches pour vivre son cancer (car "la maladie sans l'amour, c'est la mort") prend aussi du temps pour écrire : Cher amour, son dernier roman, a ainsi été salué par la critique.
C'est sans aigreur et avec sérenité ("il faut accepter la maladie sans se résigner", se plaît-il à dire) que Giraudeau a choisi de s'épancher sur son histoire dans l'émission Vie privée, vie publique diffusée vendredi dernier sur France 3. Conscient du gouffre qui l'attend ("Bernard est prêt pour la mort" annonce Mireille Dumas à TVmag), Bernard reste pourtant amoureux de la vie. Pas inquiet, Giraudeau avoue ne pas connaître les regrets si ce n'est... le manque de connaissance. La vie est faite pour être vécue et pour apprendre et Bernard Giraudeau aimerait continuer à apprendre le plus longtemps possible. Un sens de la relativité qu'il doit à la méditation (il prête sa voix à un livre-CD) : "En méditant, j'ai pu accepter de mourir, mais aussi apprivoiser les souffrances de la maladie".
"Je voudrais vivre encore assez longtemps..." dit-il. Voilà donc le seul mal qu'on lui souhaite.
Retrouvez son passage dans l'émission de Mireille Dumas, ICI.