Voilà plusieurs années que Sandrine Bonnaire s'investit avec enthousiasme dans d'innombrables projets qui l'éloignent de sa zone de confort, la comédie. Le 19 octobre dernier, l'intéressée a d'ailleurs signé son grand retour sur les planches via la pièce L'amante anglaise, au théâtre de l'Atelier, dans le 18ème arrondissement de Paris.
Dans l'oeuvre mise en scène par Jacques Osinski qui est une adaptation d'un ouvrage de Marguerite Duras, la maman de Jeanne et d'Adèle incarne une meurtrière, qui a commis l'irréparable avec sa cousine muette et sourde. Un rôle qu'elle a évoqué en toute transparence dans l'émission Les Incontournables d'Europe 1, ce dimanche 20 octobre 2024.
"Je pense que quand on tue, c'est de la folie. Et la folie, comme c'est inexplicable, ça fascine les gens", a souligné dans un premier temps la soeur de Lydie Bonnaire, avant de faire un parallèle avec sa vie personnelle. Les sujets axés sur la santé mentale, elle ne les connaît que trop bien. A rappeler qu'en 2007, elle a réalisé un poignant documentaire intitulé Elle s'appelle Sabine sur sa soeur Sabine, atteinte d'autisme.
"Moi, j'ai baigné toute ma vie là-dedans, dans le sens où j'ai une soeur autiste qui a été beaucoup dans des hôpitaux psychiatriques", a expliqué l'artiste de 57 ans. "Ça m'intéresse parce que la manière dont elle a été prise en charge a fait des dégâts sur elle. Je me suis battue pour qu'il n'y ait pas qu'un seul jugement".
Dans la foulée, Sandrine Bonnaire a également soulevé une question cruciale : "La folie, finalement, qui la détermine ? Et jusqu'où : quelle limite on lui donne ? Qu'est-ce qui fait que l'on considère que quelqu'un est fou ou pas ?".Engagée dans de nobles causes, la mère de famille aime éveiller les consciences à son échelle. Un courageux combat au quotidien !