Il a songé mettre fin à ses douleurs dont il ne voyait plus la fin. Pour la première fois, Bernard Tapie, atteint d'un double cancer, à l'estomac et à l'oesophage, a évoqué son envie d'en finir avec la vie.
Invité sur le plateau de LCI jeudi 8 juillet, l'ancien propriétaire de l'Olympique de Marseille s'est épanché sur son calvaire, face au journaliste Darius Rochebin. "Je suis dans une phase un peu moins douloureuse. Mais j'ai été pendant un mois à souffrir le martyr du matin au soir, à ne pas pouvoir me lever, manger. Vous vous battez contre cette volonté d'y mettre un terme", a-t-il expliqué, la voix éteinte.
S'il va un peu mieux aujourd'hui, le père de Laurent Tapie a affirmé que les politiciens devaient se pencher sur la question de l'euthanasie. Tout comme Françoise Hardy, qui assurait à nos confrères de Femme Actuelle qu'elle souhaitait pouvoir choisir sa propre fin, Bernard Tapie est également favorable à cette pratique très taboue en France. Il a relancé le sujet durant son passage sur le plateau de la chaîne d'informations et, comme à son habitude, l'homme d'affaires de 78 ans y est allé de manière cash : "Faut arrêter de nous faire chier à vouloir nous faire vivre comme eux l'ont décidé. (...) Est-ce que moi je vais m'occuper de la manière dont va mourir tel ou tel ministre ? Chacun a sa mort."
Bernard Tapie a expliqué qu'il avait demandé l'avis de son épouse, Dominique, qui partage sa vie depuis trente-quatre ans, quant à cette importante et épineuse décision. "Je lui disais : 'Que penses-tu si, à un moment donné, que je ne peux plus supporter les douleurs au point d'être mis dans un état comateux, d'anticiper le rendez-vous définitif ?' Elle m'a répondu : 'Moi, non.'
L'an prochain, l'interprète de Je t'interdis pourra voir une série, Wonderman inspirée de sa vie rocambolesque, être portée sur petit écran. Ce projet signé Tristan Séguéla et Olivier Demangel, verra Laurent Lafitte dans la peau du jeune Tapie. Un choix de casting qui n'a pas enchanté l'intéressé. "J'étais contre. C'est le fils d'un copain. Le faire sans me demander mon accord de principe, ce n'est pas très bien. (..) Qu'il y ait des documentaires, c'est autre chose, mais emprunter mon nom, c'est un peu lourd", expliquait-il à Var-Matin.