"Avoir un cancer à 32 ans, c'est déjà dur, mais enceinte, c'est rarissime ! Entre 0,05 et 0,1 % des cas, j'aurais dû jouer au loto...". Virgilia Hess, présentatrice météo de BFMTV, fait de l'humour mais le 15 février c'est avec beaucoup d'émotion qu'elle a annoncé être atteinte d'un cancer du sein. Elle était alors enceinte. Alors que son cancer a été dépisté tôt, la jeune femme en est à sa 4e chimiothérapie, la moitié du traitement. Le Parisien a pris de ses nouvelles.
"Après les chimios, je suis très fatiguée, il y a encore des jours où je craque, mais j'ai le moral. Et le moral, pour moi, c'est 50% de la guérison", déclare-t-elle. Mais Virgilia Hess a décidé de se battre coûte que coûte et de, grâce à son témoignage, aider d'autres femmes qui passent par cette épreuve. Alors elle ne se plaint pas, elle suit le protocole, garde espoir et ne se laisse pas abattre lorsqu'elle perd ses cheveux et prend la décision de se les tondre après la deuxième chimio.
Je ne peux pas l'allaiter à cause des chimios
Et puis si elle tient le coup, c'est surtout pour sa fille, "son soleil". Un bébé qui va avoir 2 mois le 6 mai. Il y a un mois, la présentatrice météo n'avait pas caché son inquiétude concernant son nouveau-né : "J'ai été longtemps inquiète car lorsque j'étais enceinte, j'ai dû lui faire vivre avec moi tout un tas d'examens et traitements : TEP scan, biopsies, la pose du PAC, deux chimios..." Alors, qu'en est-il ? Au Parisien elle explique : "La maladie et la chimio n'ont eu aucun effet sur elle. On m'a tout de suite rassurée : la barrière placentaire est une vraie protection pour le bébé. J'avais aussi peur de lui transmettre mon stress, ma colère, ma tristesse... L'accouchement a été idyllique, un mois avant terme, mais elle se rattrape bien. Elle a de bonnes joues !"
Seul point noir, Virgilia Hess "ne peux pas l'allaiter à cause des chimios". Un coup dur mais comme elle le précise ensuite, son conjoint "l'aide énormément", ses parents "ne sont pas loin", elle est "très bien entourée".
Virgilia Hess est donc à mi-parcours de son traitement. Et si dernièrement elle disait être "terrorisée" par les effets secondaires de sa chimiothérapie, elle ira au bout, pour ses proches, sa fille et surtout, comme l'a dit, pour ne pas mourir.