Cannes 2013 : Jane Campion, présidente version ''court''
Publié le 5 février 2013 à 16:56
Par Samya Yakoubaly | Rédactrice
Cinéphile, elle adore regarder des bande-annonces et des moments historiques à la télévision. Le prochain James Bond ou le discours d’investiture de Barack Obama lui donnent les mêmes frissons.
Jane Campion lors du gala pour le 60e anniversaire du Festival, à Cannes en 2007 Jane Campion lors du gala pour le 60e anniversaire du Festival, à Cannes en 2007© Abaca
Jane Campion lors du photocall du film Bright Star en 2009 au Festival de Cannes
Ben Whishaw, Kerry Fox, Thomas Sangster, Abbie Cornish et Jane Campion lors de la présentation du film Bright Star à Cannes en 2009
Jacques Chirac, Isabelle Adjani, Gong Li, Martin Scorsese ou encore Jane Campion lors du 50e anniversaire du Festival de Cannes
Jane Campion lors de la présentation de Sleeping Beauty à Cannes le 12 mai 2011
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Unique cinéaste femme à obtenir une Palme d'or, pour La Leçon de piano précisément en Jane Campion peut se targuer désormais d'être la nouvelle présidente du jury des courts métrages et de la Cinéfondation du 66e Festival de Cannes. Elle succède dans ce rôle à une foule d'hommes, Jean-Pierre Dardenne, Michel Gondry, Hou Hsiao Hsien, Martin Scorsese ou encore John Boorman. Le Jury de la Cinéfondation et des courts métrages, composé de cinq personnalités du cinéma et de la littérature, devra choisir parmi les films d'écoles de cinéma de la Sélection Cinéfondation les trois premiers Prix. Le jury désignera également la Palme d'or du court métrage, remise lors de la cérémonie de clôture du Festival, dimanche 26 mai 2013.

Originaire de Nouvelle-Zélande, Jane Campion possède un riche parcourt, marqué par la Palme d'or du court métrage en 1986 pour Peel, son premier long métrage Sweetie (en compétition au Festival de Cannes) et Un ange à ma table. Son plus beau coup d'éclat sera indéniablement La Leçon de piano en 1993 qui offre à Holly Hunter un rôle magnifique. Les femmes auront d'ailleurs droit grâce à elle à des personnages intenses, comme pour Kate Winslet dans Holy Smoke, Portrait of a Lady pour Nicole Kidman et In the Cut pour Meg Ryan. Ses talents de metteur en scène sont aussi visibles dans sa représentation de l'amour entre le poète Keats et sa muse, incarnée par Abbie Cornish, dans Bright Star, en compétition à Cannes en 2009.

L'histoire de Jane Campion est intimement liée au Festival de Cannes, comme l'a rappelé Gilles Jacob, président du Festival et de la Cinéfondation : "Jane est une enfant de Cannes. Je le sais pour avoir choisi ses trois premiers courts dont j'avais apprécié le style et la cohérence. Gamines naïvement perverses, ados renfermées sur leur solitude, femmes ressassant leurs élans et leurs regrets : c'est l'univers au lyrisme ardent où Jane trace d'une main ferme ses portraits de groupe avec drame. Je suis heureux que l'histoire d'amour entre Lady Jane et le Festival se poursuive aujourd'hui avec cette présidence."

Le choix de Jane Campion fait aussi écho à la polémique de l'an dernier, des artistes féminines se plaignant de l'absence de réalisatrices dans la sélection de films en lice pour la Palme d'or. Quant à la présidence du jury des longs métrages, des rumeurs parlent, pour succéder à Nanni Moretti, de Steven Spielberg, mais aussi d'Agnès Varda ou encore Nicole Kidman. A suivre...

Le 66e Festival de Cannes se tiendra du 15 au 26 mai 2013

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