Anne Consigny, Virginie Efira, Jonas Bloquet, Isabelle Huppert, Paul Verhoeven, Alice Isaaz, Christian Berkel, Charles Berling, Laurent Lafitte (habillé en Brioni et montre Cartier) - Montée des marches du film "Elle" lors du 69ème Festival International du Film de Cannes. Le 21 mai 2016. © Olivier Borde-Cyril Moreau/Bestimage Red carpet for the movie "Elle" during the 69th Cannes International Film festival. On may 21 201621/05/2016 - Cannes© BestImage
Le 22 mai, la 69e édition du Festival de Cannes fermera ses portes. La dernière journée de compétition a donc eu lieu le samedi, avec les films Le Client d'Asghar Farhadi qui revient après Le Passé, et Elle, réalisé par l'Hollandais Paul Verhoeven. Le réalisateur de Basic Instinct a réuni un très beau et inattendu casting pour son thriller et ils ont tous brillé sur les marches pour la projection du soir, à savoir Isabelle Huppert , Virginie Efira, Anne Consigny, Alice Isaaz, Laurent Lafitte, Charles Berling et Jonas Bloquet.
Paul Verhoeven a véritablement fait sensation sur la Croisette avec son polar transgressif la veille du palmarès que le jury de George Miller va révéler. "Pervers, drôle, un grand plaisir. Huppert et Verhoeven : une équipe de rêve", a tweeté un critique du Guardian britannique tandis que L'Express saluait un film qui joue sur "une palette inouïe de sensations diverses, de la violence frontale à la farce burlesque".
Pour son premier film français, le réalisateur de RoboCop met en scène une femme d'affaires, victime un soir dans sa belle maison bourgeoise d'un viol par un homme cagoulé qui la roue de coups. Une scène digne des jeux vidéos qu'elle produit pour son travail.
Elle soupçonne un temps son violeur d'être lié à l'histoire qui a brisé son enfance: celle d'un père massacreur d'enfants, qu'elle n'a jamais voulu revoir, et qui ressurgit à la faveur de sa demande de libération conditionnelle.
Habitué des polémiques, celui qui est parfois surnommé le "Hollandais violent" voulait à l'origine tourner son film, tiré d'un roman du Français Philippe Djian, Oh..., aux Etats-Unis. Mais l'histoire était considérée comme trop "amorale et inacceptable", a-t-il expliqué à l'AFP. "Cette femme ne choisit pas la vengeance, elle prend un autre chemin (...). Cette histoire n'est ni féministe, ni anti-féministe, c'est juste une histoire", a-t-il ajouté. Le personnage veut avant tout passer de l'état "d'objet à celui de sujet" et "au lieu de subir, veut prendre le contrôle" de la situation, a pour sa part estimé Isabelle Huppert, lors de la conférence de presse qui a suivi la projection du film.
"On était tous portés par elle et voulant la porter", a expliqué sa partenaire Anne Consigny à propos de sa partenaire Isabelle Huppert. Déjà détentrice de deux prix au Festival de Cannes (Violettes Nozières et La Pianiste), va-t-elle décrocher un nouveau prix cette année ? Réponse dimanche 22 mai.
Elle, en salles le 25 mai
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