Décembre 2008, Carla Bruni-Sarkozy était officiellement nommée ambassadrice de la lutte contre le sida par les Nations-Unies au titre du Fonds mondial de lutte contre le sida, d'ONU-sida et de l'Unicef. En avril 2009, elle créait sa fondation sous l'égide de la Fondation de France. Le 7 janvier 2011, le magazine Marianne publie une longue enquête remettant d'abord en cause l'efficacité de son action, et met en exergue sa possible implication dans un scandale financier international...
L'inaction
Cette enquête est signée par Frédéric Martel. Il précise que la Fondation Carla Bruni n'a aucune implication dans la lutte contre le sida et qu'elle concentre son action sur trois thèmes : "l'accès à l'éducation des jeunes en grande difficulté, la lutte contre l'illettrisme, l'accès à la culture pour les personnes vulnérables." L'enquête souligne le flou autour de la structure même de la fondation et met en exergue son inaction. L'année dernière en janvier, le magazine Challenges pointait déjà du doigt l'inefficacité de la Fondation : les détracteurs de la chanteuse minimisaient ces actions, qu'ils trouvent utiles mais peu triomphales au regard de ce qu'annonce l'épouse de Nicolas Sarkozy depuis son entrée sur le terrain.
Le scandale
C'est sans doute le volet le plus douloureux pour Carla Bruni. Au coeur de l'enquête de Sébastien Martel, il y a Michel Kazatchkine, le directeur général du Fonds mondial de lutte contre le sida. Il vient d'être officiellement écarté à la demande d'Hillary Clinton, en raison de sa gestion désastreuse. Selon Marianne, Carla Bruni-Sarkozy est au coeur d'un "scandale de grande ampleur : 3,5 millions de dollars ont été versés par le Fonds mondial de lutte contre le sida en marge de la légalité, et sans appel d'offre, à la demande de la première Dame, à plusieurs sociétés d'un de ses proches et ami Julien Civange." Il s'agit d'un musicien, ami de notre première dame et conseiller bénévole de la Fondation. Il dispose d'un bureau à l'Élysée et était un de ses témoins de mariage avec Nicolas Sarkozy. Michel Kazatchkine conteste le montant mais confirme avoir financé certaines sociétés de Julien Civange à la demande de Carla Bruni-Sarkozy.
Carla Bruni, qui pouponne depuis quelques mois la petite Giulia, n'a pas répondu à cette attaque. Sébastien Martel affirme avoir tenté de la contacter dès la fin décembre et les 3 et 4 janvier dernier. L'intégralité de son enquête sera publiée demain 7 janvier dans Marianne et dès ce soir à 18 heures sur le site de marianne2.fr. Pour l'instant, seules les grandes lignes et son making of sont disponible sur le site internet du magazine Marianne.
Affaire à suivre...