Dans la nuit du 3 au 4 octobre dernier, Michel Blanc nous a quittés à l'âge de 72 ans. L'un des membres fondateur de la troupe du Splendid avait débuté sa carrière dans les années 1970 avec des comédiens comme Christian Clavier, Gérard Jugnot, avec qui il est allé au lycée, ou encore Thierry Lhermitte, avec qui il a notamment créé des spectacles comiques. C'est surtout avec son rôle de Jean-Claude Dusse qu'il se fait connaître dans Les Bronzés. Suite à son décès, les hommages ont été nombreux, dont ceux des membres du Splendid. "Put*in Michel... Qu'est-ce que tu nous as fait...", avait écrit en story Instagram Gérard Jugnot en apprenant la terrible nouvelle. Ce jeudi 21 novembre est sorti Le Splendid par le Splendid, un livre dans lequel la joyeuse bande se raconte, cinquante ans après sa naissance. Jean-Pierre Lavoignat, le coordinateur de l'ouvrage est, entre autres, revenu sur ce projet auprès de nos confrères d'Ici Paris.
Il s'est ainsi livré sur son dernier échange avec Michel Blanc : "Notre conversation téléphonique, deux jours avant son décès. (...) Je l'entends encore me dire : 'C'est bien une idée de Thierry, ça !' Comme toujours, Michel avait mis du temps à y aller. Et finalement, il nous a fourni des photos magnifiques". Concernant l'absence de l'acteur, il a déclaré : "Tout le monde est triste. L'histoire du groupe ne sera plus jamais pareille. Ce qui est vraiment incroyable, c'est que nous avons terminé ce livre la veille de la mort de Michel. Et nous l'avons laissé tel quel. Il lui est dédié".
Michel Blanc s'est livré dans cet ouvrage comme rarement et est notamment revenu sur l'une des relations qui l'a marqué et dont il ne garde pas totalement un bon souvenir : celle avec Coluche, ce que souligne le magazine Gala. "Contrairement aux autres, j'ai toujours eu des rapports assez distants. J'avais une admiration sans bornes pour lui d'un point de vue artistique, mais humainement, j'avais plus de mal", a-t-il avoué. Et de détailler : "Il aimait bien avoir une cour autour de lui, dont beaucoup de parasites, et moi, ça me gonflait. Et surtout, il y avait chez lui un fond de 'non-gentillesse' évident". "Il fallait toujours qu'il se trouve une tête de Turc, et je détestais ça", a terminé le regretté comédien.
Lors d'une interview accordée à 50' Inside en décembre 2019, Michel Blanc avait déjà évoqué sa relation avec Coluche face à Nikos Aliagas. Il s'était notamment souvenu de l'ambiance au Café de la gare. "Il y avait des gens extrêmement talentueux qui avaient de l'admiration pour Michel. Et Michel régnait là-dessus. Il était pas tout le temps tendre, de temps en temps, il se choisissait une tête de turc et il le descendait pendant le dîner", s'était souvenu l'acteur des Bronzés. Et de conclure avec franchise : "Ce n'est pas le côté que je préférais chez Michel mais il avait une générosité... Quand c'était Noël, on était invité et on avait tous un cadeau. Tout le monde avait un cadeau personnalisé".