Lorsque Carla Bruni et Nicolas Sarkozy se sont unis en 2008, ils se sont promis de s'aimer pour le meilleur et pour le pire. Parce que son époux traverse une période pour le moins difficile, Carla Bruni-Sarkozy avait à coeur de lui montrer - et à montrer à tous - qu'elle est toujours bien là pour le soutenir, qu'importe les vents et les marées. Et la chanteuse de 52 ans a choisi de le faire publiquement. Un geste très fort !
Alors que le procès dit des "écoutes" se poursuit au tribunal de Paris, Nicolas Sarkozy ne s'y est pas présenté seul ce mercredi après-midi, pour le premier jour des plaidoiries de la défense. L'ancien chef de l'Etat de 65 ans, jugé pour corruption et trafic d'influence, était accompagné de son épouse et lui tenait la main, signe d'unité face à cette tempête médiatique. Quelle n'a pas été la stupéfaction des journalistes de découvrir l'ex-première dame dans l'arène judiciaire, en total look noir, robe mi-longue près du corps, bottes et petit sac en bandoulière... Il y a 24 heures encore, Carla Bruni-Sarkozy se trouvait à Disneyland Paris pour tourner l'émission Toute la musique que l'on aime avec Nikos Aliagas (diffusée le 31 décembre prochain sur TF1).
"Procès #Bismuth: #NicolasSarkozy entre dans la salle d'audience accompagné de sa femme Carla Bruni-Sarkozy avant les plaidoiries de la défense", "Procès #Sarkozy. Et la présence surprise de l'épouse de l'ancien president. Carla Bruni Sarkozy qui va saluer la dessinatrice de presse...", "Carla Bruni est présente, ce mercredi, dans le prétoire. Au centre de la salle avec Nicolas Sarkozy qui semble lui expliquer comment se déroule l'audience", ont tweeté différents journalistes spécialisés dans les affaires judiciaires.
Deux jours auparavant, Nicolas Sarkozy avait pu compter sur le soutien de ses deux grands garçons, Pierre (35 ans) et Jean (34 ans), lorsqu'il s'était présenté à la barre.
"On ne peut pas admettre qu'un ancien président oublie la République" : le parquet national financier a requis mardi quatre ans de prison, dont deux ferme, à l'encontre de Nicolas Sarkozy.
A l'issue de près de cinq heures d'un réquisitoire méthodique et aride, le procureur financier Jean-Luc Blachon a demandé les mêmes peines pour l'ex-haut magistrat Gilbert Azibert et pour Thierry Herzog, avocat historique de l'ancien président, demandant pour ce dernier qu'elle soit assortie de cinq ans d'interdiction professionnelle.
C'est la première fois qu'une peine de prison est requise contre un ancien président sous la Ve République. Dans l'affaire des emplois fictifs, le parquet avait demandé à l'époque la relaxe pour Jacques Chirac qui avait été finalement condamné.
Alors que l'audience était levée, Nicolas Sarkozy a quitté la salle sans faire de déclaration, laissant ce soin à son avocate Jacqueline Laffont. Ces réquisitions sont "en décalage total" avec les débats, pendant lesquels le parquet a été "muet" et "chaque jour mis devant les failles, l'inexistence et la vacuité" de son accusation, a brocardé Me Laffont. Son client est "en pleine confiance" et il sera "très facile" de "démonter" ces réquisitions, a-t-elle assuré.
Nicolas Sarkozy reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire hautement médiatisée.