Du haut de ses 19 ans, le fils de Carla Bruni et du philosophe Raphaël Enthoven a déjà un fort engagement politique. Comme l'a expliqué sa mère dans une interview accordée à la version espagnole du magazine Vanity Fair, pour son numéro du mois d'avril 2021, Aurélien est un souverainiste. Une position qui ne manque pas de surprendre l'ancienne première dame...
"Son père et moi avons créé un souverainiste ! Je ne peux pas le croire. C'est comme ce film de Woody Allen, Tout le monde dit I love you, dans lequel tous sont démocrates sauf un, qui est républicain. Vous souvenez-vous quand le personnage a une crise cardiaque et que le père dit : 'C'est pour ça que tu es républicain, parce que tu as quelque chose de mauvais dans le sang ?'", a commenté avec humour l'ex-top-model de 53 ans.
La chanteuse et épouse de l'ancien président Nicolas Sarkozy a du mal à comprendre pourquoi son fils, qui suit des études supérieures à Sciences Po, est contre l'Europe : "Cela m'inquiète un peu, il n'est pas à droite, il n'est pas vraiment républicain, mais anti-européen. En fait, j'étais communiste, ce qui était bien mieux que d'être souverainiste, Carla Bruni a-t-elle expliqué. Ma grand-mère disait que si à 20 ans tu n'es pas à gauche, tu n'as pas de coeur, mais si vous continuez à 40 ans, vous n'avez pas de tête."
Pour autant, pas de débats houleux à la maison entre mère et fils, puisque Carla Bruni préfère ne pas parler politique de manière générale. "Je m'en fiche, a-t-elle ajouté en riant. Je ne comprendrai jamais pourquoi les gens discutent autant de politique." Si l'interprète et musicienne est ravie de voir son garçon voler de ses propres ailes, même dans une direction qui la surprend, le regarder quitter le nid n'a pas été facile. Le départ d'Aurélien de la maison, la mère de la petite Giulia (9 ans) l'a mis en chanson dans son dernier album éponyme, avec le titre La chambre vide.
"Le point de bascule est arrivé brusquement, il est passé de grand enfant à jeune homme du jour au lendemain", avait-elle confié au magazine Gala en octobre dernier. "Il est parti en laissant sa chambre en l'état, avec ses affaires, ses posters, ses photos de famille, ses dinosaures. Un jour, j'y suis entrée et je me suis dit : comment n'ai-je pas vu le temps passer ? Restera-t-il toujours quelque chose de lui à la maison ? Je suis tantôt désolée, tantôt joyeuse ou fataliste. Quoi qu'il en soit, je suis comme mes parents : j'aime mes enfants, je suis là pour eux, mais leur vie n'est pas la mienne."