La couverture de Version Femina du 9 mars 2011 avec Catherine Deneuve et Claire Chazal
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Deux grandes personnalités françaises se recontrent pour une interview les yeux dans les yeux, à l'occasion de la sortie du film Les Yeux de sa mère de Thierry Klifa (au cinéma le 23 mars) : Catherine Deneuve et Claire Chazal. Dans ce long métrage, Catherine Deneuve joue une star de la télévision, présentatrice du journal de 20 heures. Un personnage qui n'est pas sans rappeler le travail de Claire Chazal, figure de TF1 qu'elle a d'ailleurs observée pour parfaire son personnage. Pour Version Femina, elle interroge l'actrice. Extraits.
Dans Les Yeux de sa mère, Catherine Deneuve incarne Lena, journaliste star de la télé, aux apparences dures et égoïstes et qui n'a pas de très bonnes relations avec sa fille, incarnée par Géraldine Pailhas. Ce rôle fait-il écho à sa vie ? "J'ai fait mes choix avec assez d'égoïsme sans doute. J'estime que j'ai beaucoup donné à mes enfants [Christian Vadim, qu'elle a eu avec Roger Vadim, et Chiara Mastroianni, fille de Marcello Mastroianni], c'est vraiment l'essentiel de ma vie. Mais parfois le travail arrive en premier alors on a des choix à faire, mais je n'ai pas de réel remords à part ça. [...] On peut retrouver quelqu'un, créer un lien, mais on ne peut pas refaire l'enfance ni l'adolescence d'un enfant."
Catherine Deneuve profite également d'avoir face à elle Claire Chazal pour lui parler de la notoriété à la télévision : "Il y a une usure à la télévision, plus encore qu'au cinéma par exemple. [...] Vous entrez chez les gens, c'est plus quotidien, vous leur appartenez." Quant à sa célébrité, l'actrice la gère ainsi : "Je ne m'expose pas, mais je ne me cache pas non plus, je vis normalement. Je me suis protégée, mais je ne me suis jamais vraiment cachée." Elle précisera plus tard dans l'interview : "La notoriété donne quand même des privilèges insensés. Mais bon, il faut essayer d'en faire bon usage."
Claire Chazal se montre admirative face à la carrière de la comédienne, qu'elle qualifie d'audacieuse et moderne : "J'aime être dirigée. J'aime sentir que quelqu'un va me dire, après la prise, qu'il faut essayer autre chose ou la refaire. [...] Quand j'avais 20 ans et je tournais avec Roman Polanski, personne ne le connaissait encore et je n'ai pas eu peur parce que j'avais vu Le Couteau dans l'eau et j'avais trouvé qu'il avait un talent fou. [...] Après les films gore qui ne m'intéressent pas trop, je crois qu'aucun genre ne me fait peur."
Les propos de Catherine Deneuve tranchent avec cette image de femme froide qui lui colle parfois à la peau : "Ce qui m'a dérangée, c'est quand on disait que j'étais froide. Maintenant, je m'en fous mais, à un moment, oui ça me dérangeait." Romain Duris, qui a partagé avec elle l'affiche du film L'homme qui voulait vivre sa vie, l'a découverte très rock'n'roll : "Il ne s'attendait pas à ça, à ce que j'écoute beaucoup de rock. J'imagine que j'évoque pour certaines personnes une image, une idée. Je comprends très bien qu'on ait des a priori, on a toujours des a priori sur les gens quand on ne les connaît pas, et qu'on les connaît en même temps. Je comprends que l'image que je dégage ne soit pas forcément la réalité."
En couverture avec un homme nu pour Têtu, en jogging-bigoudis dans le film Potiche - performance pour laquelle elle était nommée pour un César, Catherine Deneuve ose !
Retrouvez l'intégralité de cette interview dans le magazine Version Femina du 9 mars.
Dans Les Yeux de sa mère, Catherine Deneuve incarne Lena, journaliste star de la télé, aux apparences dures et égoïstes et qui n'a pas de très bonnes relations avec sa fille, incarnée par Géraldine Pailhas. Ce rôle fait-il écho à sa vie ? "J'ai fait mes choix avec assez d'égoïsme sans doute. J'estime que j'ai beaucoup donné à mes enfants [Christian Vadim, qu'elle a eu avec Roger Vadim, et Chiara Mastroianni, fille de Marcello Mastroianni], c'est vraiment l'essentiel de ma vie. Mais parfois le travail arrive en premier alors on a des choix à faire, mais je n'ai pas de réel remords à part ça. [...] On peut retrouver quelqu'un, créer un lien, mais on ne peut pas refaire l'enfance ni l'adolescence d'un enfant."
Catherine Deneuve profite également d'avoir face à elle Claire Chazal pour lui parler de la notoriété à la télévision : "Il y a une usure à la télévision, plus encore qu'au cinéma par exemple. [...] Vous entrez chez les gens, c'est plus quotidien, vous leur appartenez." Quant à sa célébrité, l'actrice la gère ainsi : "Je ne m'expose pas, mais je ne me cache pas non plus, je vis normalement. Je me suis protégée, mais je ne me suis jamais vraiment cachée." Elle précisera plus tard dans l'interview : "La notoriété donne quand même des privilèges insensés. Mais bon, il faut essayer d'en faire bon usage."
Claire Chazal se montre admirative face à la carrière de la comédienne, qu'elle qualifie d'audacieuse et moderne : "J'aime être dirigée. J'aime sentir que quelqu'un va me dire, après la prise, qu'il faut essayer autre chose ou la refaire. [...] Quand j'avais 20 ans et je tournais avec Roman Polanski, personne ne le connaissait encore et je n'ai pas eu peur parce que j'avais vu Le Couteau dans l'eau et j'avais trouvé qu'il avait un talent fou. [...] Après les films gore qui ne m'intéressent pas trop, je crois qu'aucun genre ne me fait peur."
Les propos de Catherine Deneuve tranchent avec cette image de femme froide qui lui colle parfois à la peau : "Ce qui m'a dérangée, c'est quand on disait que j'étais froide. Maintenant, je m'en fous mais, à un moment, oui ça me dérangeait." Romain Duris, qui a partagé avec elle l'affiche du film L'homme qui voulait vivre sa vie, l'a découverte très rock'n'roll : "Il ne s'attendait pas à ça, à ce que j'écoute beaucoup de rock. J'imagine que j'évoque pour certaines personnes une image, une idée. Je comprends très bien qu'on ait des a priori, on a toujours des a priori sur les gens quand on ne les connaît pas, et qu'on les connaît en même temps. Je comprends que l'image que je dégage ne soit pas forcément la réalité."
En couverture avec un homme nu pour Têtu, en jogging-bigoudis dans le film Potiche - performance pour laquelle elle était nommée pour un César, Catherine Deneuve ose !
Retrouvez l'intégralité de cette interview dans le magazine Version Femina du 9 mars.