Une cérémonie particulièrement suivie ! Alors qu'on se demandait encore récemment si les Jeux olympiques de Tokyo allaient pouvoir se tenir, la cérémonie d'ouverture a tenu toutes ses promesses malgré le contexte actuel.
A 20h pétantes, heure de Tokyo (13h en France), un feu d'artifice de quelques secondes, salué par le millier de VIPs autorisés à assister à la fête au milieu du huis clos, a donné le coup d'envoi de la cérémonie menant aux XXXIIe Jeux de l'histoire moderne. Cinq ans après la fête géante célébrée dans la ferveur du stade Maracana de Rio, les organisateurs ont opté pour une cérémonie beaucoup plus feutrée, compte tenu de la situation sanitaire qui a imposé l'absence de spectateurs pendant toute la durée des Jeux.
Naomi Osaka, celle que tout le monde attendait, surtout après ses récents déboires, a été particulièrement acclamée. La star du tennis de 23 ans, de mère japonaise et père haïtien, quadruple lauréate de Grands chelem, a escaladé une réplique du Mont Fuji dans le Stade olympique de Tokyo pour allumer la vasque. "Sans aucun doute, il s'agit du plus grand accomplissement et du plus grand honneur sportif qui m'auront été faits dans ma vie. Je n'ai pas de mots pour décrire mes sentiments mais je suis pleine de reconnaissance et de gratitude", a-t-elle tweeté après la cérémonie.
Mention spéciale aux athlètes argentins, portugais ou malawites qui ont permis d'assurer une ambiance de fête, sur une bande-son de musiques de jeux vidéo, de Dragon quest à Final Fantasy. Les porte-drapeaux de la République dominicaine, qui ont entamé quelques pas de danse, se sont particulièrement illustrés, tout comme celui des îles Tonga, le taekwondoïste Pita Taufatofua, qui comme à Rio est venu en tenue traditionnelle, torse nu et enduit d'huile de coco.
Dès le début, la soirée, dans la touffeur du stade national de Tokyo, a pris une tonalité grave avec un moment de recueillement à la mémoire des victimes de la pandémie qui a fait plus de 4 millions de morts dans le monde depuis fin 2019.
Parmi le petit millier de privilégiés présents, Albert de Monaco, le président français Emmanuel Macron et la Première dame des Etats-Unis Jill Biden qui ont suivi le défilé des 206 délégations rangées pour la première fois et pour la très grande majorité comme l'autorise désormais le CIO derrière deux porte-drapeau, une femme et un homme.
En fin de cortège, la France, qui accueillera les prochains Jeux dans trois ans, a fait son entrée derrière le gymnaste Samir Aït-Said, auteur d'un magnifique salto arrière (jolie manière de faire son retour au Jeux après sa terrible blessure de Rio), juste avant le pays hôte. Pour info, les Français qui remporteront des médailles vont toucher un petit pactole...