Ces films qui nous terrorisent encore et toujours...
Publié le 1 novembre 2011 à 00:22
Par Geoffrey C.
Ca (1991), un téléfilm adapté de Stephen King, a changé à jamais l'image des clowns dans l'esprit des enfants.
Un extrait qui perturbe encore beaucoup la rédaction cinéma : Ring (1997) de Hideo Nakata.
La naissance de l'Alien, dans le film de Ridley Scott (1979).
Une mise à mort ignoble dans Massacre à la tronçonneuse (1974)
The Thing, une horreur indescriptible et infigurable.
Une vidéo traumatisante de Signes (2001), de M. Night Shyamalan.
Jodie Foster dans la scène finale du Silence des agneaux (1991).
Jack Nicholson perd les pédales dans Shining (1990).
Le début de Halloween (1978), qui pose les bases d'une saga encore vivante.
Poltergeist et sa TV hantée
REC de Paco Plaza et Jaume Balagueró
The Descent, de Neil Marshall.
La suite après la publicité

Halloween signifie deux choses pour les Français : que nous ne devons pas nous déguiser en fée Clochette pour aller sonner chez notre voisin qui ne répondra pas, et que nous avons une excellente excuse pour infliger un film d'horreur à une victime de notre entourage.

Un petit guide s'impose.

Pour ceux qui ne veulent clairement pas avoir peur

Pour épargner une crise de nerfs et quelques reproches de nuits agitées, il est toujours utile d'avoir sous la main quelques classiques de frissons digne de ce nom.

La trilogie Scream tient fièrement sa position avec son réjouissant jeu de massacre doublé de Cluedo, où l'humour et le second degré contre-balancent les mises à mort toujours plus inventives. La poupée possédée de Chucky, qui frappe dans six épisodes toujours plus délirants, offrira quant à eux un cocktail amusant d'hémoglobine et de burlesque.

Malgré son enquête digne des Experts, Le Silence des agneaux restera dans les mémoires pour une scène finale où le tueur joue avec les nerfs de Jodie Foster, perdue dans un sous-sol noir. Une angoisse modérée, capable de provoquer des frissons sans créer de réel traumatisme.

Les films de George Romero consacrés aux zombies servent également bien cette catégorie - Zombie et Le jour des morts-vivants en tête - le côté kitsch des effets et de la mise en scène permettent d'éviter de prendre au sérieux la terreur de l'histoire.

Hors compétition à force de parodies, L'Exorciste est à ranger ici ou dans la catégorie suivante, selon les personnes.

Pour ceux qui adorent les enfants

Rien de mieux qu'un bon film d'horreur où le Diable a pris possession de chers bambins. Le plus évident est La Malédiction, où l'Antéchrist prend vie dans un enfant de 5 ans du nom de Damien.

Dans Le village des damnés, c'est une petite ville entière qui perd connaissance quelques heures. Quelques mois plus tard, les femmes mettent au monde une flopée d'enfants blonds terrorisants qui vont bientôt laisser comprendre qu'ils n'ont rien de terrestres...

Récemment, il n'y a plus besoin d'une intervention fantastique pour que son enfant vire psychopathe. Esther et Joshua offrent deux visions traumatisantes de ce dont est capable un enfant "normal". Ce n'est alors plus très loin du Halloween de John Carpenter et du célèbre tueur Michael Myers, qui décide subitement de prendre un couteau pour tuer sa grande soeur, sans aucune raison.

Pour ceux qui restent traumatisés par le noir et les choses qui s'y cachent

Il s'agit ici de titiller les angoisses de l'enfant qui sommeille en chacun de nous, et de jouer avec nos peurs d'antan.

Il est tentant de commencer avec le clown irréel mais inoubliable de Ça imaginé par Stephen King, qui sort du caniveau pour happer votre petit frère, fait exploser des ballons de baudruche remplis de sang, et se transforme en arachnide géant dans sa tanière. Il est également bon de rappeler que dans Les griffes de la nuit, Freddy le croque-mitaine vient chercher ses victimes dans leur sommeil.

Complètement déroutant et conseillé à un public averti, Hellraiser tourne autour d'un étrange petit cube qui ouvre un accès à une dimension infernale peuplée d'êtres torturés, tordus, mutilés et obsédés, et résolus à trouver de nouveaux compagnons de jeu.

L'objet télévision a traumatisé les aficionados du cinéma d'horreur. L'alien hybride et verdâtre de Signes y apparaît pour la première fois, filmé par une caméra amateur dans une ruelle. Dans Ring, c'est une porte ouverte pour Sadako et ses longs cheveux noirs, venus punir celui qui a osé regarder sa vidéo. De quoi rappeler Poltergeist et sa télévision hantée par de vieux fantômes indiens enfouis sous le lotissement.

Pour ceux qui diront "Je n'ai pas peur devant les films d'horreur"

Il faudra passer à la vitesse supérieure, celle où la peur prend un P majuscule, et où l'horreur se cache en chacun de nous, prête à exploser.

Ceux qui ne connaissent pas encore Alien pourront s'aventurer dans ce vieux vaisseau spatial rouillé et poussiéreux ralenti dans son retour vers la Terre par un appel de détresse. Le point de départ d'un cauchemar viscéral où seul le chat a une vraie chance de survie. Il faudra également jeter un oeil du côté de la suite survitaminée de James Cameron, Aliens, et de l'épisode glauque et torturée de David Fincher, Alien 3.

On pensera justement à la créature qui harcèle Sigourney Weaver dans The descent, un film d'horreur anglais absolument tétanisant sur une bande d'amies qui partent explorer une caverne bien trop sombre pour être honnête. Avec en sus, une petite pointe de claustrophobie qu'on peut d'ailleurs trouver dans REC, film phénomène espagnol sur une équipe de télévision enfermée dans un immeuble mis en quarantaine.

Récemment exploré dans un prequel, The Thing de John Carpenter met en scène de son côté une horreur si inimaginable qu'elle ne montre même pas sa vraie forme. C'est une équipe de scientifiques isolés dans le froid de l'Antarctique qui le découvrira dans un jeu de cache-cache dont personne ne sortira indemne. Une preuve marquante que la paranoïa est un puissant moteur d'angoisse.

Pour ceux ne rigolent pas

Pour les amateurs de spectacle plus perturbants que véritablement sanglant, Shining de Stanley Kubrick et Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper restent certainement les plus beaux exemples des limites psychédéliques du cinéma d'horreur poussé à son extrême. Deux films qui explorent le labyrinthe de la folie humaine, sans limites.

Enfin, Human centipede pousse l'horreur aux confins du supportable en suivant un scientifique fou qui décide de relier physiquement trois personnes pour en faire un seul être vivant. Un objet controversé à ne pas mettre devant tous les yeux, et qui ne peut être plus explicité dans ces pages...

Geoffrey Crété

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