Véritable pilier du patrimoine français, Charles Trenet nous a quittés le 19 février 2001 à l'âge de 87 ans. En poussant son dernier souffle, le Fou Chantant avait laissé derrière lui près de 700 titres, dont les légendaires Y'a d'la joie ou La Mer, ainsi que des millions d'euros... dont les droits continuent à être alimentés, jusqu'à 70 ans après sa mort, en raison de ses droits d'auteur. En ce qui concerne la personne qui hérite de cette fortune, en revanche, les choses ne sont pas si roses. Deux ans avant de mourir, en 1999, l'artiste avait rédigé un nouveau testament dans lequel il rayait ses proches, sa demi-soeur Lucienne et son neveu Wulfran pour leur préférer Georges El Assidi.
Il avait été son secrétaire particulier et son ami proche pendant vingt ans... voilà qu'il s'est retrouvé héritier unique de Charles Trenet à l'âge de 40 ans, empochant un somme immense au passage. Evidemment, cette décision n'avait pas été du goût de tout le monde, encore moins de celui de la famille du chanteur. Pour leur défense, Lucienne et Wulfran Trenet affirmaient, sans preuve selon la justice, que ce testament avait été dicté sous la contrainte. Malgré une défaite devant le tribunal de grande instance de Créteil en septembre 2011, Lucienne Trenet était revenue seule à la charge en faisant appel. En vain.
Ils m'ont sali, ils m'ont traité d'assassin, j'ai tout perdu à cause d'eux
"Je ne peux pas laisser faire, je veux que ces gens s'expliquent, affirmait Georges El Assidi. Ils m'ont sali, ils m'ont traité d'assassin, j'ai tout perdu à cause d'eux." L'ancien secrétaire particulier de Charles Trenet n'avait d'ailleurs pas tant profité que ça de la somme colossale dont il avait hérité. En 2006, il avait fait confiance à une société danoise en lui confiant la gestion de ce leg, notamment d'une villa située à Antibes et tous les droits d'auteur de l'artiste. Il avait ensuite accusé les dirigeants de cette même société de l'avoir dépossédé de ses biens. En 2013, Georges El Assidi assurait qu'il vivait du RSA.