À l'issue du huitième épisode de Top Chef 2021, Chloé a été éliminée ! Cette cheffe indépendante de 34 ans avait tout pour aller au bout du concours, mais le destin en a décidé autrement. En interview pour Purepeople.com, la candidate de la brigade d'Hélène Darroze se livre sur son aventure lors du concours culinaire, et raconte avoir eu un petit accident en pleine épreuve.
Qu'avez-vous ressenti lors de votre élimination ?
J'étais dégoûtée. J'avais envie d'aller plus loin dans l'aventure. Après, Top Chef ça reste un jeu. Donc j'ai perdu à un jeu...
Comprenez-vous le choix des chefs ?
En vrai, ça va assez vite. Je suis du style à respecter les règles du jeu. La cuisine, c'est assez subjectif. C'est j'aime, je n'aime pas. Les chefs ont préféré ce jour-là l'assiette d'Arnaud, c'est comme ça. Je ne vais pas taper un scandale (rires) ! En vrai, ce n'était pas à moi de décider, je ne sais pas si mon assiette était meilleure ou moins bonne. J'aime bien ce que j'ai fait, je suis contente de ce que j'ai envoyé en dernière épreuve. C'est une assiette créative, qui me représente bien avec quelques faiblesses techniques. Mais dans le goût, je suis contente de ce que j'ai fait.
Lors de sa dernière chance, Pierre s'est "fracassé le front". Durant d'autres saisons, des candidats se sont aussi blessés en off. Cela vous est-il arrivé ?
Je me suis coupée une fois. Enfin, je me suis râpé le doigt avec une râpe à fromage. Et ce n'était rien du tout, mais ils m'ont envoyé quand même la sécurité. Ça m'a fait perdre du temps sur l'épreuve. C'était lors de l'épreuve sur le fromage avec Matthias, on n'avait pas gagné.
Quel a été le meilleur moment de l'aventure ?
Je pense que c'est l'épreuve avec Pascal Barbot. C'est un chef que j'admire vraiment beaucoup. J'étais très contente de le voir. Et je me suis vraiment régalée. D'où la démarche (rires) ! Je ne me vois pas, mais je crois que ça doit être la démarche que j'ai quand je suis fière, contente. Je reste assez naturelle la plupart du temps, notamment dans ce concours. Et voilà le résultat (rires) !
Quel a été le moment le plus compliqué ?
L'épreuve la plus compliquée, c'est celle du kebab avec Mohamed sur le dernier épisode. On a été à la fois portés par deux victoires, en tout cas pour moi. Et aucun de nous deux n'a voulu prendre le lead pour prendre des décisions. Du coup, ça s'est ressenti... C'est sûr que j'aurais dû m'imposer un peu plus. Il y a beaucoup de respect entre Mohamed et moi. Si on avait pu faire plus d'épreuves ensemble après, on aurait appris de nos erreurs et on aurait choisi à chaque fois qui dirige. Parce que jusque-là on avait réussi à bien s'entendre.
Vous avez évolué au sein de la brigade d'Hélène Darroze durant le concours ! Comment la qualifieriez-vous ?
Elle est sympa (rires) ! Elle est attentive et plutôt de bons conseils. Elle voit tout de suite où ça ne va pas aller. Et c'est cool, parce que ça permet d'en prendre conscience. En réalité c'est très difficile de changer d'idée au cours d'une épreuve. Qu'elle pointe du doigt certaines choses, ça nous fait changer d'avis. Mais la plupart du temps on enlève plus de choses qu'on ne les change complètement.
Quels rapports entretenez-vous avec le chef aujourd'hui ?
Aujourd'hui, aucun. On s'est vu pendant le concours mais plus maintenant. Elle a des trucs à gérer, moi aussi. Chacun sa route, chacun son chemin.
Dans Top Chef comme au quotidien, il y a peu de femmes en cuisine. Vous êtes l'une des rares candidates du concours. Comment le vivez-vous ?
Je le vis très bien. Je ne me suis jamais vraiment posé la question de savoir si je pouvais ou non faire des choses en fonction de mon genre. Je ne me suis jamais rien interdit. Et jamais non plus autorisé des choses parce que j'étais une femme. Pour moi, ça ne change rien du tout. Je m'éclate, je fais ce que je veux, c'est quelque chose que je me suis toujours appliqué.
Alexia Duchêne, ex-candidate de Top Chef, avait dénoncé le harcèlement sexuel, voire pire en cuisine. Qu'en pensez-vous ?
Il faut que ça s'arrête, dans toute la société. Malheureusement ça n'existe pas que dans le milieu de la restauration. Il y a encore certaines personnes qui pensent pouvoir faire ce qu'ils veulent d'autres personnes, peu importe leur avis. Et ce n'est pas comme ça que ça marche. Mais je crois que c'est valable dans tous les secteurs d'activité et dans la société en général. Je trouve que c'est en train d'évoluer. Mais comme d'habitude sur ce genre de sujets très graves, ça ne va pas assez vite. Après il y a quand même quelque chose qui se passe...
Comment avez-vous vécu cette première expérience télévisée ?
Pas si mal même plutôt bien. Je ne savais pas trop à quoi m'en tenir et la télé c'est quelque chose qui peut faire un peu peur. Finalement, ça s'est bien passé. J'étais contente. Et je me suis bien marrée surtout, j'ai passé un bon moment. C'était chouette !
Comment vivez-vous cette période de pandémie ?
Ce n'est pas très agréable. J'ai envie d'aller au restaurant, de partager de bons moments avec les copains. C'est pareil pour tout le monde, je pense. Je suis passionnée, je passe ma vie au restaurant. Mais je pense que même les gens qui n'y allaient pas si souvent se rendent compte que ça leur manque. Je cuisine à la maison, mais j'en ai marre (rires) ! Là je le fais pour des clients donc c'est complètement différent. Mais moi, j'en ai marre de manger ma cuisine. Quand on va au restaurant, c'est pour manger une autre cuisine, que l'on n'a pas l'habitude de préparer. J'ai envie de changer un peu mes habitudes. Je sais bien faire à manger certes mais j'aime bien goûter autre chose.
Quels sont vos projets ?
Continuer à faire bouger ma boîte. Je suis aussi en train de monter une gamme de produits d'épicerie fine. Le but est de pousser les gens à cuisiner encore plus chez eux, leur montrer qu'en fait c'est simple. Après, j'ai pas mal d'autres projets qui sont pour l'instant confidentiels. Sinon, je cuisine les 9 et 10 avril avec Fulgurances.
Contenu exclusif ne pouvant être repris sans la mention de Purepeople.com.
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