Invité mercredi 14 février sur le plateau de C à Vous au côté de Géraldine Nakache, Christian Clavier n'a pas fait que parler des Aventures de Spirou et Fantasio dans lequel il incarne le scientifique Champignac. Face à Anne-Elisabeth Lemoine, il a littéralement dézingué et réglé ses comptes avec l'Académie et les César du Cinéma.
Bien qu'il compte nombre de succès populaires (Les Visiteurs, Les Bronzés, Le Bon Dieu...) et quelques belles prestations, Christian Clavier n'a jamais remporte un César – même s'il a été nommé à celui du meilleur acteur en 1994 pour Les Visiteurs. Interrogé sur le choix de l'Académie de créer un César qui sera remis au film français ayant fait le plus d'entrées sur l'année écoulée, Clavier ne va pas se montrer tendre, affirmant que l'Académie est "toujours en retard". "Ils auraient dû le faire déjà il y a longtemps", regrette l'acteur qui souligne "une bonne idée mais tardive" et prise "sous la pression" selon lui.
Interrogé sur les frustrations que cela a pu créer chez lui, au vu des nombreux César qu'il aurait pu remporter avec ses divers succès populaires, le comédien de 65 ans ne va pas se confier sur sa personne, mais rebondir sur le cas Valérie Lemercier qui avait décroché un César de la meilleure actrice dans un second rôle en 1994 pour sa performance dans Les Visiteurs. "C'était vache parce qu'elle avait le premier rôle. Peut-être un espèce de truc de consolation, c'est toujours un peu bizarre", avait-il clamé. Et de surenchérir : "C'est dommage de lui donner pour le deuxième rôle alors qu'elle a le premier rôle. Ça n'a pas beaucoup d'importance, moi ça ne me touche peu, mais en même temps, c'est idiot."
Il va enchaîner en reprochant aux César de ne pas intéresser le grand public alors que le cinéma français ne s'est jamais aussi porté en salles. Persuadé que "toute la famille du cinéma" n'est pas réunie lors des César, Christian Clavier croit comprendre pourquoi la cérémonie ne cartonne jamais dans les audiences. "Si c'était le cas, ce serait une émission avec un audimat extraordinaire, comme aux Oscars, or là, c'est un audimat pathétique, lâche-t-il. On fait plus de 200 millions d'entrées au cinéma, il n'y a aucune raison qu'on ne fasse pas entre 6 et 7 millions à la télévision. Là vous faites 1,2 million et tout le monde dit 'c'était une belle soirée, ça s'est bien passé'. Cela veut dire qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dedans."