C'est Frédéric Mitterrand qui le dit. La reine Christine Ockrent serait en effet au bord du divorce avec... Alain de Pouzilhac, son patron, à la direction de France 24. Ce n'est pas nouveau, le torchon brûle dans le couple exécutif depuis déjà plusieurs mois et encore plus depuis la rentrée de septembre. Et le ministre de la culture, reconduit hier à son poste, a semble-t-il tout tenté pour les réconcilier.
Il l'a d'ailleurs expliqué aux députés : "Aujourd'hui, ils sont au bord du divorce et j'ai joué le mieux possible mon rôle de conciliation. Ai-je obtenu le résultat que j'espérais ? Il semble que l'accalmie soit de courte durée". Ambiance... Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, les recettes de la chaîne publique s'annoncent très largement en déça des attentes cette année : 1,3 million, en chute de 38% sur un an selon La Tribune. L'objectif était fixé à 6,5 millions d'euros. L'année 2011 devrait être décisive pour la chaîne, tant au niveau de son organisation que de ses chefs.
Conflit ouvert
Si Frédéric Mitterrand n'a pas réussi à recoller les morceaux, nul doute que le divorce est proche. Depuis plusieurs mois déjà, les deux s'écharpent sur une vision stratégique de la chaîne diamétralement opposée. Ce n'est un secret pour personne, ils se détestent. Alain de Pouzilhac, qui a repris la main sur la gestion et la plupart des dossiers, a d'ailleurs déjà débarrassé France 24 des plus proches collaborateurs de Christine Ockrent, elle-même rétrogradée avant l'été au rang de DG déléguée.
Seule éclaircie dans le bureau de la reine Christine, le départ de son compagnon, Bernard Kouchner, du Quai d'Orsay. La presse criait souvent au conflit d'intérêt ouvert, France 24 ayant pour ministère de tutelle celui de son mari. Elle pourra désormais réfuter cet argument avancé par ses détracteurs. Ouf ! Enfin, peut-être... car le départ de Kouchner du gouvernement peut aussi la fragiliser !