On avait laissé Clément Lefert sur la plus haute marche du podium des Jeux olympiques de Londres après sa victoire sur le relais 4x100 mètres. Aujourd'hui, le nageur est de retour à Londres. Pas pour décrocher l'or, mais bien de l'argent.
Clément Lefert – champion olympique lors des JO de Londres sur le relais 4x100 mètres nage libre en compagnie de ses potes Yannick Agnel, Amaury Leveaux et Fabien Gilot – est désormais trader à la City de Londres. Après un passage dans l'émission Splash !, qu'il a remportée haut la main, le jeune homme a opéré une reconversion tout ce qu'il y a de plus réussie, comme le révèle L'Équipe Mag du 18 janvier.
Titulaire d'un bac S mention bien, diplômé en économie et finance de la prestigieuse université de Californie du Sud (USC) à Los Angeles, titulaire d'un master spécialisé en finance des marchés à l'Edhec, le jeune homme de 26 ans a depuis intégré la petite équipe d'Andurand Capital Management, un fonds d'investissement spécialisé dans le pétrole au chiffre d'affaires en perpétuelle croissance. Clément Lefert a donc troqué le petit slip de bain contre la chemise d'analyste financier. Une vie finalement pas si éloignée des bassins et de la compétition : "Quand tu as une boule dans le ventre et que tu attends ton tour pour nager. Le truc, c'est qu'ici, ça ne se joue pas en millièmes de secondes, mais en centaines de milliers de dollars." La nuit, il lui arrive de se réveiller en repensant à des opérations qu'il a effectuées dans la journée. "C'est compliqué de décrocher, le monde de la finance ne s'arrête jamais", ajoute-t-il.
Résultat : l'ex de Laury Thilleman n'a plus le temps de nager et fait remarquer au journaliste les micro-grammes de graisse qui sont apparus sur sa musculature parfaite. Un corps qu'il continue d'entretenir sérieusement à coups de séances de pompes et d'abdominaux comme le lui rappelle gentiment sa compagne... "Émotionnellement, la finance, c'est un truc de dingue", poursuit le Français, qui avoue n'avoir bénéficié d'aucun "passe-droit" malgré sa médaille olympique, bien rangée dans un tiroir chez ses parents. Pourtant, il le reconnaît lui-même, il n'avait aucune idée de ce qu'il ferait en sortant définitivement des bassins au lendemain des JO de Londres.
Aujourd'hui, il lit le Financial Times, gagne plus que bien sa vie et joue avec des millions. Bien loin des bassins et de sa breloque en or...
Un portrait de Clément Lefert à retrouver dans "L'Équipe Magazine" du 18 janvier 2014