Coronavirus : Mort de John Prine, légende de la musique folk américaine
Publié le 8 avril 2020 à 11:04
Par Lise Normandie | Journaliste
Depuis sa Normandie natale, elle aspirait à une vie bien plus palpitante. Lassée du beurre, du cidre et des vaches, s'installer à Paris a changé sa vie... Se sentir plus proche et connectée de toutes ses stars préférées que presque personne, dans sa Normandie, ne connaît… À part Amandine Petit bien sûr, Miss Normandie et ex Miss France !
John Prine, légende de la musique folk américaine, est mort mardi 7 avril 2020 à l'âge de 73 ans, de complications liées au coronavirus. Le chanteur, qui avait reçu en début d'année un Grammy Award pour l'ensemble de sa carrière, fait ainsi partie des 12 000 victimes déjà recensées aux Etats-Unis.
John Price en 2015. John Price en 2015.© Abaca
John Price au 50e Annual Induction and Awards Gala organisé à l'hôtel Marriott à New York le 13 juin 2019. ©Steven Bergman/AFF/ABACAPRESS.COM
John Price en 2015.
John Price au 50e Annual Induction and Awards Gala organisé à l'hôtel Marriott à New York le 13 juin 2019. ©Steven Bergman/AFF/ABACAPRESS.COM
John Prine se produit au Bonnaroo Music and Arts Festival 2010 le 12 juin 2010.
John Prine se produit au Bonnaroo Music and Arts Festival 2010 le 15 juin 2019.
John Prine se produit au Bonnaroo Music and Arts Festival 2010 le 15 juin 2019.
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Les Etats-Unis comptent déjà plus de 12 000 morts liées au coronavirus et plus de 400 000 cas positifs au Covid-19. Parmi les victimes, John Prine. La légende de la musique folk américaine est morte mardi 7 avril 2020 à l'âge de 73 ans, de complications liées au coronavirus. Une triste nouvelle confirmée à l'AFP son agent, au nom de sa famille.

Sa femme Fiona avait indiqué en mars qu'il avait été testé positif pour le Covid-19. Le 29 mars, sa famille précisait qu'il était intubé, dans un état critique.

Surnommé parfois le "Mark Twain" des paroliers, cité par Bob Dylan comme l'un de ses compositeurs préférés, il s'était, en cinquante ans de carrière, forgé l'image d'un maître des mots, spécialiste des ballades mélancoliques teintées de surréalisme. "Les chansons de Prine, c'est de l'existentialisme proustien pur", disait Bob Dylan en 2009.

Né le 10 octobre 1946 à Maywood, dans l'Illinois, John Prine a commencé à jouer de la guitare en amateur avant d'émerger à la fin des années 1960 à Chicago, repéré par la star de la country Kris Kristofferson. Son premier album à son nom, en 1971, fut salué par la critique.

L'une de ses chansons contre la guerre du Vietnam, Your Flag Decal Won't Get You Into Heaven Anymore, connaîtra une seconde jeunesse au début des années 2000, avec le début des interventions américaines en Afghanistan et en Irak. Elle lui vaudra une gloire renouvelée, mais aussi beaucoup d'attaques. "Lorsque quelqu'un fait faire marche arrière au pays, disait-il dans une interview en 2005, ils devraient au moins s'attendre à ce que quelqu'un les prenne à partie."

Amoureux de la musique bluegrass, John Prine mêlait dans ses ballades amours passées, solitude et regrets, surtout dans ses productions récentes empreintes de références à la mortalité. "Sa musique est extraordinairement éloquente – il est dans le même avion que Neil (Young) et (John) Lennon," disait Roger Waters, des Pink Floyd, en 2008.

En 1981, las des grandes maisons de disques qui exploitaient selon lui les artistes, le chanteur folk lance son propre label, Oh Boy Records, à Nashville. Il a continué à se produire sur scène jusqu'à ces toutes dernières années, et a sorti encore un album en 2018.

Honoré en janvier d'un Grammy saluant l'ensemble de sa carrière, il a été sélectionné pour entrer au panthéon des compositeurs en 2019, le Songwriter's Hall of Fame, après avoir rejoint en 2016 Chuck Berry et Leonard Cohen au club très fermé des compositeurs acceptés dans l'organisation littéraire PEN.

Il avait réchappé à deux cancers. En 1988, on lui retirait des cellules cancéreuses au cou. Il fit un an de rééducation de la voix avant de pouvoir à nouveau chanter en public, avec un timbre un peu plus grave.

En 2013, le cancer touchait un poumon, qu'on lui retirait en partie.

Sur son dernier album, il imaginait ce qu'il ferait une fois au paradis: "Je prendrai un cocktail, vodka et ginger ale, je fumerai une cigarette de 15 kilomètres de long".

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