Cela commence à devenir une habitude pour le football français, mais une fois encore, l'équipe de France est éliminée à l'issue d'une séance de tirs au but le 12 août dernier en quart de finale de la Coupe du monde féminine. Une défaite cruelle pour les joueuses d'Hervé Renard, opposées au pays hôte, l'Australie. Une équipe qui a démarré sans sa star, Sam Kerr, avant qu'elle ne fasse son entrée en deuxième période et qu'elle ne marque son tir au but à la fin. Une joueuse fondamentale pour son équipe, considérée comme l'une des meilleures de la planète et qui évolue actuellement en Angleterre, dans le club de Chelsea.
Un pays qu'elle va d'ailleurs rencontré ce mercredi 16 août, en demi-finale de la compétition et c'est toute l' Australie qui poussera derrière sa star pour atteindre la finale et rejoindre l'Espagne. Devenue une star très populaire, Sam Kerr a pourtant débuté comme tout le monde, en bas de l'échelle et lorsqu'elle était jeune, elle a décidé de se faire passer pour un garçon afin de jouer avec eux. "Je savais que je serais la seule fille de l'équipe, mais ça ne m'inquiétait pas du tout. Je ne voulais pas qu'ils me traitent différemment parce que j'étais une fille. Je me souviens que l'un des garçons a pleuré lorsqu'il a appris la nouvelle", raconte-t-elle dans son autobiographie, My journey to the World Cup.
Je suis rentrée d'un match avec un nouvel oeil au beurre noir et une lèvre ensanglantée
Une supercherie qui a duré près de 6 ans, avant que certaines contraintes ne deviennent trop importantes pour la sportive de 29 ans. "Même si j'étais très douée sur le terrain et que j'adorais jouer, les différences physiques entre les gars et moi sont devenues trop prononcées et le jeu trop brutal", admet celle qui vit une très belle histoire d'amour avec une autre célèbre footballeuse. Un choix surprenant, mais guidé par son amour pour le football, puisqu'il n'existait pas d'équipe féminine dans sa région à l'époque.
Une drôle d'histoire qui s'est achevée de manière brutale pour la jeune femme. "Un jour, je suis rentrée d'un match avec un nouvel oeil au beurre noir et une lèvre ensanglantée. C'est à ce moment-là que mon père et mon frère m'ont dit: 'Non ça n'arrivera plus'. Ils m'ont dit qu'ils étaient désolés, mais que je n'avais plus le droit de jouer au football. Je comprenais les raisons, mais j'avais le coeur brisé", raconte-t-elle en conclusion.