Il a habillé toute une génération dans les années 60 et 70. Précurseur du prêt-à-porter, Daniel Hechter est devenu l'un des créateurs les plus célèbres au monde, habillant les plus grands, de Marianne Faithfull à Johnny Hallyday en passant par Sylvie Vartan et Françoise Hardy. Si sa carrière a connu bien plus de succès que d'échecs, la vie privée de Daniel Hechter est jalonnée de drames. Drames qu'il raconte dans Daniel par Hechter, mode, politique, PSG et autres coups de gueules, en même temps qu'il revient sur sa longue carrière.
Fondateur du PSG dans sa version moderne, Daniel Hechter l'autodidacte a tout connu du monde de la mode qu'il a aujourd'hui quitté pour lancer une ligne de meubles. En marge de sa vie professionnelle, l'homme a connu des drames personnels qui l'ont violemment marqué. Les femmes qu'il avait épousées sont toutes les deux décédées... La mère de sa fille Kareen, Marika, est morte dans le terrible accident d'avion qui reliait Agadir à Paris le 1er avril 1970. Marika revenait du village du Club Méditerranée d'Agadir lorsque sa caravelle s'est écrasée au sol, près de Casablanca. Marika faisait partie des 56 morts de ce crash, qui a compté 25 survivants. Sa seconde épouse, Jennifer, a succombé à un cancer en février 2011, alors qu'ils étaient déjà séparés.
La disparition de Marika a été la plus difficile à vivre, car la même année, Daniel Hechter perdait son père et son meilleur ami. "J'ai dû me forcer à vivre le présent", raconte-t-il à Gala qui l'a rencontré à l'occasion de la sortie de sa biographie. Lorsque Jennifer succombe, Daniel Hechter est à ses côtés, même si le couple est séparé de longue date, sans avoir pour autant divorcé. "Quand ma seconde épouse est décédée, nous étions séparés – elle était malade et alcoolique. Je ne souhaite à personne de vivre avec un alcoolique – mais nous étions restés proches", confie le styliste, qui reconnaît penser à elle chaque jour depuis sa disparition.
L'alcool a également eu raison d'une autre de ses relations avec une actrice. Une romance de trois années, et un nom qu'il tait, parce que "c'est privé", tout comme lorsqu'il parle des autres femmes de sa vie, à l'exception peut-être de sa fille et ses petites-filles. Dans les colonnes de Gala, il "ne pense pas avoir été un bon père" et reconnaît n'être devenu proche de sa fille qu'à sa majorité. "Je ne savais pas m'y prendre avec les filles", explique-t-il avant d'ajouter : "Avec mes petites-filles, je ne me sens pas grand-père, je ne peux pas vous expliquer pourquoi. Demandez-leur !"
"Daniel par Hechter, mode, politique, PSG et autres coups de gueule, aux éditions Pygmalion", et à retrouver dans "Gala" du 2 octobre 2013