Le 8 janvier, alors que plus personne n'osait l'espérer, David Bowie annonce la sortie d'un nouvel album et lâche au passage Where Are We Now ?, une mélancolique ballade synthétique et son clip étrange réalisé par l'artiste new-yorkais Tony Oursler. C'est un lourd secret, partagé par une poignée de privilégiés dans l'entourage de la star, qui est levé... Dix ans après Reality et les pires rumeurs concernant son état de santé, David Bowie est de retour avec The Next Day. Et ça paye !
Sorti le 12 mars, The Next Day de David Bowie s'est directement en placé en tête des charts britanniques. Le disque a été vendu à 94 000 exemplaires, battant les rockers écossais Biffy Clyro, qui avaient vendu 71 600 exemplaires de leur album Opposites sorti en janvier rappelle l'AFP. C'est tout simplement l'album le plus rapidement vendu en Grande-Bretagne en 2013, selon l'Official Charts Company. C'est la première fois que Bowie se retrouve numéro un depuis la sortie, en 1993, de son album Black Tie White Noise.
Après la ballade Where Are We Now ?, David Bowie sort le single The Stars (Are Out Tonight) dans lequel il apparaît, magnifique, au côté de Tilda Swinton et des mannequins Iselon Sterio (convaincante en sosie de Bowie) et le très androgyne Andrej Pejic. Cette superbe vidéo de la réalisatrice Floria Sigismondi interroge le star-system, met en scène le quotidien rangé de la star (mariée avec la superbe Iman depuis 1992) et la confronte à sa jeunesse.
David Bowie et son producteur Tony Visconti travaillaient sur l'album depuis trois ans. Leur tour de force, c'est d'avoir gardé le secret jusqu'au 8 janvier dernier. Seules une trentaine de personnes étaient dans la confidence. Cette semaine, le magazine Rock&Folk propose l'interview des principaux musiciens du disque : il raconte comment Bowie les a contactés, comment Visconti et lui travaillaient en studio et comment ils ont conservé le secret de cet album. Au Royaume-Uni, où se prépare une véritable année Bowie avec l'exposition David Bowie Is à partir du 23 mars au Victoria and Albert Museum à Londres, le quotidien The Independant à tout simplement qualifié ce retour du "Plus grand come-back discographique de l'histoire du rock".