Le neuropsychiatre David Servan-Schreiber, qui luttait contre une grave rechute d'un cancer apparu en 1992, s'est éteint dimanche soir à l'hôpital des Hauts Falaises à Fécamp (Seine-maritime), a annoncé son frère Franklin à l'AFP.
"Mon frère s'est éteint, entouré de ses trois frères et de sa mère à l'hôpital des Hautes falaises, à Fécamp. Il est parti en douceur. Il s'est éteint en paix et sereinement", a-t-il déclaré.
Agé de 50 ans, David Servan-Schreiber, décédé peu avant 22H00, était "depuis trois jours dans un semi-coma", a-t-il précisé. "Son fils Sacha était présent une heure avant qu'il parte", a-t-il ajouté.
Dans son premier ouvrage "Guérir", il présentait sept approches naturelles pour guérir anxiété et dépression, "sans médicaments ni psychanalyse". Dans le second, "Anticancer" où il évoquait la tumeur au cerveau dont il était atteint, il préconisait des méthodes permettant d'augmenter le potentiel naturel d'autodéfense et de renforcer le traitement traditionnel : exercice physique, méditation, lutte contre le stress, nutrition contrôlée...
En juin 2010, le célébre neuropsychiatre, auteur de ces deux livres qui s'étaient vendus à des millions d'exemplaires, atteint d'un cancer du cerveau depuis près de vingt ans, avait fait une grave rechute. En février, des zones de prolifération cancéreuse, inopérables, avaient fait leur apparition dans son lobe frontal. Depuis, la partie gauche de son corps était paralysée. Il avait donné en juin 2011 une interview exclusive, d'une lucidité terrible, au Nouvel Observateur qui publiait les meilleures feuilles de son "Livre testament" : "On peut se dire au revoir plusieurs fois", publié aux éditions Robert Laffont. Ce livre défend son oeuvre scientifique et relate une conversation avec la mort.
L'hebdomadaire écrivait qu'au mois d'avril dernier, David Servan-Schreiber avait fêté ses 50 ans dans l'appartement parisien de son frère, Franklin. A ses amis proches, il avait décidé de dire la vérité : "Je suis atteint d'un glioblastome de stade 4 dont les pronostics sont parmi les plus mauvais de tous les cancers." "Mais la bataille continue", avait-il insisté. La bataille a cessé pour David en ce dimanche de juillet, entouré des siens.
Issu d'une famille française célèbre, il était le fils aîné de Jean-Jacques Servan-Schreiber et de Sabine Becq de Fouquières. D'après nos informations, David Servan-Schreiber sera enterré en l'église Saint-Eustache.
Toutes nos condoléances à sa famille et à ses proches.