Cédric Jubillar l'a toujours martelé : il ne s'est jamais disputé avec Delphine le soir de sa disparition. Des déclarations qui ne collent pas avec les témoignages des voisins et celui de Louis (6 ans), le fils aîné du couple, qui assure avoir entendu une dispute violente éclater entre ses parents ce soir-là. En effet, deux voisines, une mère et sa fille, se trouvaient sur leur terrasse aux alentours de 23h07 lorsqu'elles ont entendu "des cris de femme... des cris de peur...". Un horaire déterminé par la grille des programmes de TF1, chaîne qu'elles regardaient ce soir-là.
L'heure est d'une importance capitale dans ce dossier, puisque le dernier signe de vie de Delphine Jubillar remonte à 22h58 ce soir-là, lorsqu'elle envoie un message de bonne nuit à son nouveau compagnon via Snapchat. À ce moment-là, leur fils Louis est couché entre 22h50 et 22h55. Plus important encore, dans sa version des faits, Cédric Jubillar assure que Delphine est sortie promener leurs deux chiens - seule et sous la pluie, alors qu'un couvre-feu avait été décrété - à 23 heures, en doudoune blanche.
Toujours d'après la version des voisines rapportée par Le Parisien, elles entendent des cris stridents de détresse qui vont progressivement disparaître dans la nuit" pendant que les chiens du couple "aboyaient très bruyamment".
Pendant ce temps-là, depuis sa chambre d'enfant, Louis explique avoir entendu une dispute éclater entre ses parents. Face aux enquêteurs, il déclare avoir entendu des gros mots, mais pas de bagarre ni de cris. "Alors puisqu'on se dispute, on va se séparer", aurait entendu le garçonnet de la bouche de son père.
Toujours incarcéré provisoirement à la prison de Seysses (Toulouse), Cédric Jubillar continue de clamer son innocence, tandis que le corps de Delphine Aussaguel n'a toujours pas été retrouvé. Il reste présumé innocent des faits reprochés jusqu'à la fermeture définitive du dossier.