Il le crie haut et fort depuis maintenant 9 mois. Cédric Jubillar clame n'être responsable en rien de la disparition de son épouse, Delphine Jubillar. Il semble pourtant être l'unique suspect des enquêteurs et a été mis en examen pour meurtre et écroué le 18 juin 2021. Jeudi 26 août, BFMTV a dévoilé des passages de 4 lettres envoyées par le peintre-plaquiste de 34 ans à ses proches.
Dans ces quelques phrases, l'artisan se dit toujours victime de la procédure : "Je ne comprends pas qu'ils continuent à chercher sur moi, ils ne comprennent pas que je n'ai rien fait, que je suis innocent". Et de poursuivre : "Ici, la vie est compliquée mais je m'accroche. J'ai été placé à l'isolement pour ma protection et au final cette décision me convient. J'ai une promenade le matin ou j'en profite pour faire des footings et l'après-midi je vais à la salle de musculation. Ça me permet de garder la forme car dans la cellule on ne bouge pas". Les journalistes de BFMTV précisent qu'il n'est actuellement pas autorisé à recevoir des visites. Il ne peut donc pas compter sur sa nouvelle compagne, Séverine, pour le soutenir dans l'épreuve.
Le corps de l'infirmière de 33 ans, qui vivait dans le village de Cagnac-les-Mines (Tarn) avec son mari et leur deux enfants, n'a toujours pas été retrouvé. Le couple était en instance de divorce. Neuf mois après la déclaration de la disparition dans la nuit du 15 au 16 décembre, par le mari, les enquêteurs privilégient la thèse criminelle. L'AFP rappelle que les trois avocats de Cédric Jubillar ont dénoncé à plusieurs reprises "fuites continues et insupportables" et un "dossier vide". "Aujourd'hui on a un meurtre sans corps, et on part du postulat que Delphine Jubillar est décédée, et quand bien même on admettrait cette hypothèse-là, il n'y aucun élément qui permette de rattacher ça de manière directe et franche à la participation de son époux", avait notamment réagi Jean-Baptiste Alary, autre avocat du mari.
Ces mêmes avocats incitent d'ailleurs les enquêteurs à étudier d'autres pistes : "Serait-ce si hallucinant, par exemple, d'imaginer un automobiliste qui ait paniqué après un accident ? (...) Je ne dis pas que c'est le scénario qui s'est produit, mais c'est aussi de l'ordre du possible. Cela se vérifie. Et puis, il y a ces hommes qui, à 30 minutes d'écart, voient une voiture avec les phares et le plafonnier allumés, dans un chemin de terre, en pleine forêt. Le deuxième a vu un homme sortir de la forêt, partir précipitamment et monter dans une voiture. Là encore, on n'a rien cherché. Et ce ne sont pas les seules pistes", expliquait Me Jean-Baptiste Alary à Actu Toulouse , au mois de juillet.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.