Avant de mettre en examen Cédric Jubillar pour le meurtre de son épouse Delphine Aussaguel, les gendarmes ont longuement enquêté sur lui. Durant des mois, ils ont exploité les données contenues dans les téléphones des différents protagonistes de l'affaire. Celui de l'artisan plaquiste a révélé quelques échanges intrigants. Au lendemain de la disparition de son épouse, Cédric Jubillar envoie un message à l'une des ses meilleures amies : "J'ai grillé Delphine".
"J'ai grillé Delphine en train d'envoyer des photos à un mec. Si elle a un amant je lui mettrais à l'envers", avait raconté l'amie de l'infirmière au Parisien. Nadine, la mère de Cédric Jubillar, avait elle aussi recueilli des propos étranges de la part du plaquiste dans les mois précédant la disparition de Delphine. Il se doutait alors qu'elle avait rencontré un autre homme. "Je vais la tuer, je vais l'enterrer, personne ne va la retrouver, elle veut me quitter, elle veut demander le divorce", s'emportait-il lors d'une conversation téléphonique.
Sa mère s'était souvenue des menaces de son fils lors de son audition par la police, dans la nuit du 17 au 18 juin dernier. "Sur le coup, je n'avais pas pris ça au sérieux", avait-elle expliqué, ajoutant qu'elle pensait que son fils était impliqué dans la disparition de Delphine Jubillar. Autant d'éléments incriminants qui ont sans doute mené à la mise en examen de Cédric Jubillar, pour "homicide par conjoint" et son incarcération provisoire.
Aujourd'hui, les proches de Delphine Jubillar ont perdu l'espoir de la retrouver un jour en vie. Tous les jeudis, les amies de l'infirmière continuent d'organiser des battues dans les environs de Cagnac-les-Mines (Tarn).
De son côté, Cédric Jubillar continue de clamer son innocence. Il reste présumé innocent des faits reprochés jusqu'à la fermeture définitive du dossier.