"Le confident de Montauban". Voilà comment les gendarmes avaient surnommé le nouveau compagnon de Delphine Jubillar, alors qu'elle était en instance de divorce avec son ex-mari et père de ses deux enfants, Cédric, devenu le principal suspect dans sa disparition. Rapidement mis hors de cause, son nouveau compagnon resté anonyme avait construit une relation de confiance avec l'infirmière originaire d'Albi.
"Ma vie est détruite", avait déploré ce trentenaire papa d'un petit garçon, désormais séparé de sa mère, dans un entretien au Parisien. "Je me dois d'avancer, pour mon fils... Et puis ma petite personne importe peu. Je pense surtout aux deux enfants de Delphine. C'est pour eux que la situation est la plus terrible", ajoutait celui qui avait rencontré Delphine Jubillar six mois auparavant sur Internet. "Je lui disais souvent que notre relation était comme une évidence. Delphine me reprenait et disait : Non, c'est une providence", avait-il raconté.
Nous avions le sentiment de toucher du doigt le bonheur
Une vraie symbiose s'est installée entre eux. Chaque jour, ils échangeaient des tonnes de messages et des heures d'appels. Il décrit une femme dotée d'une "grande sensibilité" et d'une "force de caractère", passionnée par son travail d'infirmière au sein d'un service de gériatrie. Tout semblait leur sourire : "Nous avions le sentiment, l'un comme l'autre, de toucher du doigt le bonheur et c'est ce que nous n'arrêtions pas de nous dire".
Ensemble, Delphine Jubillar et son nouveau compagnon avaient des projets : s'installer à deux au printemps, "sans brusquer les choses et sans faire de mal à nos partenaires respectifs", dans une ferme avec un poulailler. A ce moment-là, lui comme Delphine étaient en cours de séparation. D'après lui, Cédric Jubillar avait accepté de terminer les travaux en cours de leur maison à Cagnac-les-Mines (Tarn) avant de la vendre et de se séparer définitivement.