Purepeople : Il paraît que tu te fais parfois draguer par des candidats de Fort Boyard...
Delphine Wespiser : Je ne sais pas ce qu'il se passe dans la cellule de Blanche mais il y a cette magie qui fait que les gens sont perturbés. Et quand ils partent, le soir généralement, je reçois des sms ou des petits mots sur Instagram. Il y a quelque chose de surnaturel dans cette pièce. Mais je ne peux pas vous donner de noms parce qu'il y en a tellement ! Pour les hommes comme pour les femmes, c'est un peu envoûtant.
Est-ce que cela créé parfois des situations inconfortables, par exemple avec ton compagnon Roger Erhart ?
Non, car je sais gérer ça et que c'est le contexte du Fort. Ce n'est pas rationnel. Les gens tombent un peu amoureux quand ils voient Blanche, mais Blanche n'est pas Delphine. Mon chéri n'est pas jaloux et heureusement car moi je ne le suis pas du tout. La jalousie, c'est le premier obstacle, le premier poison d'un couple. C'est très confortable de s'en délester.
Tu as évoqué, dernièrement, certaines mains baladeuses subies quand tu étais Miss France...
Forcément, en ce moment, on nous pose la question. Oui j'ai été Miss France, oui j'ai eu la main aux fesses, mais c'était il y a dix ans. Je ne pense pas que ça continue. Lors de mes premières représentations, il y a des maires, des politiques, qui ont eu les mains qui glissent pendant les séances photos. Quand tu es toute jeune, tu ne sais pas quoi dire. Puis tu apprends, et ils arrêtent. De toute façon, les gens te manipulent comme un objet quand tu es Miss France. On te dit d'aller là, de montrer l'écharpe, on est trimballé de gauche à droite. Tu as envie de dire qu'il y a quelqu'un dessous. Mais c'est la frénésie. C'est le jeu.
Est-ce que le Comité Miss France vous forme à réagir à ce genre de comportements ?
Ce qui est bien, c'est qu'on n'est ni formé ni formaté. Chaque fille est libre de se comporter comme elle l'entend. Même avant une émission on n'est pas briefé. Entre Miss France, bien sûr, on se parle. On se met en garde. Quand une petite nouvelle est élue, il y a un séjour d'intégration pour partager nos expériences. On vit toutes la même chose, mais de manière différente.
Tu reçois beaucoup de courrier de fans, certains étranges, dont des dessins de toi nue...
Il y a plusieurs choses. Il y a des gens qui m'ont écrit et qui m'ont dessinée nue. Beaucoup de dessins aussi très charmants, très mignons. Et puis il y a des sites qui se sont ouverts sur des photos de mes pieds. Donc des communautés fétichistes se sont réunies autour de mes pieds. Je peux comprendre que des beaux pieds puissent faire plaisir, comme des belles mains. Moi j'aime bien regarder la nuque, le nez. D'autres aiment les pieds. Les trois dernières années, j'ai fait des calendriers et je ne faisais pas attention. Parfois j'étais pieds nus. Souvent, je recevais des commentaires qui me demandaient d'en faire plus. Ils sont très focus là-dessus. Mais je ne réponds pas. On ne peut pas répondre à tous les commentaires. Ça reste, malgré tout, bienveillant, et ce depuis dix ans !
Propos recueillis par Yohann Turi. Toute reproduction interdite sans la mention de Purepeople.com.