A l'occasion de la rentrée du PAF et de la diffusion par M6 dimanche du prochain match de l'équipe de France de football, face aux Pays-Bas, Denis Balbir, qui sera au micro avec son binôme Jean-Marc Ferreri - dont il parle comme d'un "frère" - pour commenter la rencontre, apparaît ce samedi 8 septembre 2018 dans les pages du quotidien sportif L'Equipe.
A 59 ans, le journaliste, "digne de successeur de Thierry Roland" selon un beau compliment que lui avait adressé Aimé Jacquet par SMS lors de l'Euro 2016 et qu'il cite à présent, savoure de pouvoir continuer à accompagner les performances des Bleus dans la durée : "Commenter les Bleus est un peu un aboutissement. Et là, il ne s'agit pas d'une dizaine de matchs mais d'un suivi sur plusieurs années", confie-t-il, faisant allusion au contrat courant jusqu'en 2022 concernant la diffusion en alternance par TF1 et M6 des matchs de la sélection nationale. "Il faut faire en sorte que l'équipe de France continue d'être aimée sans être derrière elle de façon aveugle. J'aimerais garder un esprit critique, tout en étant à 95% derrière elle. Que ce soit les clubs ou la sélection, je serai toujours derrière les Français. Depuis tout petit, je suis comme ça !", ajoute celui qui a vu le jour en Inde.
Le jour où cela s'est passé, j'ai perdu mon père
Une passion qui a été mise à mal quand, le 12 avril dernier à l'occasion du match retour de l'OM contre le RB Leipzig en Ligue des Champions, des propos qu'il a tenus hors antenne avec son acolyte alors que leurs micros n'étaient pas coupés ont fait le tour du web. Accusé d'homophobie, le journaliste sportif, qui avait présenté des excuses, avait été suspendu pour un match. Saluant le soutien dont il a bénéficié en ces circonstances de la part de M6, Denis Balbir revient sur cet épisode désagréable... qui coïncidait avec la mort de son père, le même jour : "Le 12 avril, le jour où cela s'est passé, j'ai perdu mon père... Ça, ça m'a touché !, répond-il quand on lui demande à quel point la diffusion de la vidéo polémique l'a affecté. Quant à Twitter, ce n'est qu'un déversoir de haine. J'ai présenté mes excuses, c'est un acte malveillant, le chapitre est clos (...) Je ne fonctionne ni à la rancoeur, ni à la méchanceté, je laisse la responsabilité à ceux qui ont fait ça, je suis triste pour eux." Quelques jours après le polémique, le 17 avril, la famille du journaliste sportif faisait état dans le Carnet du Figaro de la disparition de Jagbans Kishore Balbir, son père, à l'âge de 97 ans.
Quant aux accusations d'homophobie portées en réaction aux propos en question, il les considère "littéralement inapproprié[es]". "Ensuite, développe-t-il, il s'agit de propos tenus hors antenne, comme des athlètes peuvent proférer des mots quand ils combattent d'autres athlètes. On ne va pas non plus refaire tout ce qui se dit dans les loges de maquillage ou en coulisses mais tout le monde sait ce qu'il peut se passer. Cela s'est déroulé en off, c'est le principal pour moi." Pas sûr que cette vision des choses et cette banalisation aident à le réhabiliter aux yeux de tous...
Quoi qu'il en soit, l'homme continuera à faire ce qu'il aime faire avec son franc-parler, sans prétendre être le meilleur, mais avec honnêteté, sans avoir peur de souffrir de la comparaison avec le binôme star de TF1, formé par Grégoire Margotton et Bixente Lizarazu, deux pointures du genre : "Tout nous différencie !, revendique Denis Balbir. Je suis très dubitatif sur ce qui avait pu être écrit pendant l'Euro 2016. On avait l'impression que d'un côté il y avait nous, les blaireaux "Allez les Bleus", et de l'autre les intellectuels du foot. Grégoire et Bixente ont leur style, on a le nôtre. Je ne cherche pas à être le meilleur mais je vise la complémentarité (...) Moi, je suis dans la passion de mes matchs, je ne m'occupe pas des autres. J'ai mon physique, ma voix, ma façon d'être, de préparer les matchs et de les vivre. Ce n'est pas une marque de fabrique, c'est une nature."
Côté préparation, ça s'est fait en douceur au bord d'une piscine dans le Sud, à en croire un de ses tweets de l'été.
Un entretien à découvrir en intégralité dans le quotidien L'Equipe du 8 septembre 2018 et sur le site lequipe.fr.