Tout simplement inoubliable. Diam's a marqué à jamais l'histoire du rap et de la chanson française par son talent et le message qu'elle voulait faire passer. La chanteuse, qui a laissé sa carrière de côté pour sa santé mentale et sa vie de famille, n'a pas sorti d'album depuis dix ans. Depuis, elle ne s'est que rarement exprimée dans les médias. Vendredi 22 mars 2019, elle s'est livrée au magazine Paulette, à l'occasion d'un numéro spécial sur la spiritualité.
Dans ce long entretien, Mélanie Georgiades (le vrai nom de l'artiste) répond aux questions de Diam's. Alors, qui est la rappeuse pour Mélanie aujourd'hui ? "Tu es pour moi une expérience de vie qui a fait celle que je suis à présent. J'ai compris tant de choses grâce à toi", confie la mère de famille. Elle revient sur ce qui l'a poussée à arrêter sa carrière : "Au-delà de l'épuisement et du stress que subit le corps, il y a aussi un sentiment d'être comme fissurée de l'intérieur, d'être un puzzle divisé en une infinité de pièces."
Diam's avait particulièrement mal vécu la fin de sa carrière, et assurait ses concerts grâce aux antidépresseurs. "Comme si ton âme criait à l'aide et que, pour être soignée, elle réclamait autre chose que des antidépresseurs. (...) cette dose émotionnelle était trop intense pour un être humain", confie-t-elle. Happée par cette "passion dévorante" pour le rap et la scène, la chanteuse était alors prisonnière "d'un tourbillon" qui l'a "privée d'une paix intérieure".
Lors de sa dernière interview télévisée pour Sept à huit (TF1), Diam's était apparue voilée, déclarant qu'elle avait trouvé la sérénité en se convertissant à la religion musulmane et en se retirant de la vie publique. "Les gens s'arrêtent à la surface des choses sans se demander ce qu'il y a au fond. (...) L'impact est différent selon les natures. On ne compte plus les suicides, les burn-out, pétages de plombs et les diverses formes de déchéances chez les people", explique la mère de famille.
Diam's profite de cette interview pour donner son point de vue sur notre époque. "On passe nos jours et nos nuits à regarder sur écran des gens vivre à notre place. Des influenceurs nous suggèrent ce que l'on doit écouter, ce que l'on doit porter, ce que l'on doit penser. Tout ce formatage et cette uniformisation nous éloignent de choses si simples, poursuit celle qui a désormais 38 ans. Si on prenait le temps de lever les yeux de notre téléphone, que l'on apprenait à le mettre de côté et à contempler ce qui nous entoure, on sentirait que quelque chose se passe..."
Retrouvez l'interview de Diam's en intégralité dans le dernier numéro du magazine Paulette, spécial "Spiritualité", disponible en kiosques.