Diam's est tout récemment sortie de son silence pour annoncer un tout nouveau projet : la création de sa marque Mel By Mel sur laquelle elle planchait depuis longtemps dans le plus grand secret. En même temps qu'elle a lancé une campagne participative au profit de son association Big Up Project pour venir en aide aux orphelins en Afrique (qui a, à ce jour, a récolté 5 500 euros sur les 30 000 espérés), elle propose la commercialisation de plusieurs produits, "des articles de papeterie, des accessoires stylisés sur lesquels on trouvera de longs textes inédits, des rimes courtes ou des sagesses qui m'ont marquée", comme elle le rappelle dans une interview accordée au Journal du dimanche ce dimanche 29 octobre. "Je proposerai aussi des objets et une ligne de vêtements pour enfants", ajoute-t-elle.
Lors de sa rencontre avec la journaliste Aïda Touihri qui a tout récemment donné naissance à son troisième enfant, un entretien réalisé "dans un petit village de la forêt de Rambouillet (Yvelines), où elle a rénové une maison en même temps qu'elle a reconstruit sa vie", Diam's confirme que sa carrière musicale est bel et bien finie. "D'autres choses vrillent à mes yeux aujourd'hui. Vivre, avoir du temps pour les miens, pour les autres, pour de nouveaux projets sans pression", confie-t-elle. Mais si Mélanie Georgiades (le vrai nom de Diam's) ne sortira plus d'albums, elle n'a pas jeté sa plume. "Je n'ai jamais cessé d'écrire. Il m'arrive souvent de noter des rimes qui me viennent", partage-t-elle.
Passée par la dépression alors qu'elle était en pleine gloire, Diam's a trouvé de l'apaisement dans son retrait médiatique, sa conversion à l'Islam et la fondation d'une famille composée de deux enfants nés de deux pères différents, Maryam, née au printemps 2012 et Abraham, né en 2015 de son mariage avec l'ex rappeur franco-tunisien, non-voyant, Faouzi Tarkhani. Fâchée avec la célébrité, elle souhaite leur inculquer la tolérance et l'humilité : "J'espère que je saurai leur transmettre les leçons que j'ai tirées." Et elle est si détachée de son succès passé qu'elle n'a conservé aucun de ses disques d'or et de platine chez elle. "Ils sont dispatchés chez ma mère, des amies. Ils n'ont plus d'importance", avoue-t-elle.
Malgré l'abandon de la musique, Diam's dit mener une vie confortable contrairement à ce qui a pu être dit. Non, elle n'est pas ruinée. "Ce que j'ai gagné par le passé me permet de vivre aisément. L'argent n'est donc pas une motivation première pour ce projet, Dieu merci", assure l'ancienne star du rap.
Convertie à l'Islam depuis 2008, la Francilienne de 37 ans porte le voile, un changement radical de look qui avait beaucoup fait parler à l'époque mais qui ne lui vaut pas que des critiques. "Souvent" reconnue dans la rue, Diam's se félicite de rencontrer "énormément de bienveillance et de gentillesse", bien qu'elle dit comprendre "la méfiance". "Avec Mel by Mel, j'aimerais aussi envoyer cette image de musulmans entrepreneurs qui montent des projets comme tout un chacun et qui veulent avoir une vie sereine", conclut-elle.
L'intégralité de l'interview de Diam's est à retrouver dans Le Journal du dimanche du 29 octobre 2017.