Depuis près de quatre mois maintenant, les joueurs du XV de France vivent en quasi autarcie. Préparation et Coupe du monde obligent, les hommes de Philippe Saint-André sont coupés de leur famille, à l'image des joueurs de l'équipe de France de foot lors du Mondial brésilien. Mais si les wags de nos footeux avaient eu le droit à une visite au pays de la carioca, les femmes de rugbymen sont au pain sec. Florence Szarzewski témoigne.
C'est un peu compliqué
Dans les colonnes du Parisien, cette attachée commerciale de 32 ans raconte son quotidien sans son époux, le talonneur du Racing-Métro 92 et de l'équipe de France. Quand son Dieu du stade parcourt la campagne anglaise, elle reste en région parisienne avec ses enfants, Hugo et Anna (11 et 8 ans). "C'est un peu compliqué avec l'entrée au collège d'Hugo. En plus, on les a changés d'école. Ils sont habitués, parce que c'est la troisième fois que Dimitri dispute une Coupe du monde. Mais c'est plus dur quand ils sont plus grands, car ils se rendent compte de l'absence de leur père", raconte Florence au quotidien.
Si la famille au grand complet avait passé cinq semaines en Nouvelle-Zélande lors de la dernière Coupe du monde en 2011, elle devra cette année se priver d'un voyage en Angleterre, et c'est à la télé que le trio regardera les Bleus affronter les All Blacks en quart de finale. "Étant donné qu'il ne joue pas trop et que rien n'est organisé avant les demi-finales, je n'ai pas eu l'occasion d'emmener les enfants", poursuit la jeune maman. Et au vu de la prestation tricolore face à l'Irlande lors du dernier match, les chances de voir le XV de France accéder à la demi-finale sont maigres.
Ce serait mentir que de dire que tout va bien
Heureusement, Internet et une application téléphonique permettent de se voir en live. "On comble l'absence avec la caméra du téléphone", explique-t-elle. Un lien qui permet aux enfants de raconter chaque jour et chaque week-end leurs journées à Dimitri Szarzewski. Et remonter le moral d'un papa qui joue peu, lui qui compte tout de même 82 sélections au compteur. "Ce n'est pas évident pour lui d'être loin du cocon familial quand il ne joue pas, confie Florence Szarzewski. Ce serait mentir que de dire que tout va bien. Je suis obligée de lui dire de ne pas baisser les bras."
Et Hugo, rugbyman comme papa, a beaucoup de mal avec la situation : "Je peux vous dire qu'il ne souhaite qu'un truc, c'est que Dimitri rentre le plus tard possible. Même si son papa lui manque, il aimerait qu'il fasse partie du groupe champion du monde. Et moi aussi."
Avec une troisième Coupe du monde, et probablement la dernière, la petite famille est rodée, même si, avec l'âge, la séparation devient de plus en plus difficile pour les enfants. Le talonneur n'a eu le droit qu'à quelques jours de congé pour retrouver sa famille au milieu de l'été. Mais les retrouvailles pourraient avoir lieu bien plus tôt que prévu. Tout dépendra de ce quart de finale face aux favoris de la compétition, les champions du monde en titre néo-zélandais.
Le témoignage de Florence Szarzweski est à retrouver dans son intégralité dans les pages du Parisien du 15 octobre 2015