Cela fait maintenant quatre semaines que le petit Emile, âgé de 2 ans et demi, a disparu. Alors qu'il se trouvait chez ses grands-parents, dans leur maison située dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), le garçonnet a échappé à leur surveillance le samedi 8 juillet, aux alentours de 17h30. Depuis, les rumeurs vont bon train concernant la famille d'Emile et les recherches sont sur le point de prendre fin sans qu'aucune piste ne soit privilégiée pour expliquer sa disparition soudaine.
Depuis le début de l'affaire, la famille d'Emile se mure dans le silence. D'après BFMTV, le clan se trouve toujours au Vernet, dont l'accès est limité. Le maire François Balique a renouvelé par deux fois l'arrêté interdisant la circulation au Haut-Vernet à toutes celles et ceux qui n'y possédaient pas une résidence principale ou secondaire. Cet arrêté ne sera plus effectif dimanche matin, sauf si le maire juge nécessaire de devoir le reconduire.
Tout ce qui est dit sur nous est un tissu de conneries
Mais face aux rumeurs et aux fausses informations qui circulent, un membre de la famille a choisi de s'exprimer auprès de BFMTV et de son antenne BFM DICI dédiée entièrement à l'actualité des Alpes du sud et de Haute-Provence. "Les parents et grands-parents ne veulent pas s'exprimer, il faut respecter ça. Tout ce qui est dit sur nous est un tissu de conneries. Comme cette histoire de maison qui brûle à Beaujeu. On est catho et de droite, et alors ?", s'est agacé ce membre de la famille d'Emile au téléphone, sans que son identité ne soit donnée. Un échange téléphonique donc qui n'a duré que quelques secondes.
Parmi les dernières informations révélées cette semaine, un incendie criminel remontant à plusieurs années remis en lumière par Le Parisien. Avant de passer ses vacances au Haut-Vernet, la famille du petit Emile avait pour habitude de se rendre à 12 km de là, dans le hameau du Boulard, sur la commune de Beaujeu, à 1200 mètres d'altitude. Mais un grave incendie a ravagé les environs en 2019. Ne reste, dans les parages, qu'une "grosse bâtisse, recouverte d'une bâche verte qui bat au gré du vent" et des panneaux "chantier interdit au public". Si aucun lien n'est formellement avéré entre cet incendie et la disparition d'Emile, cette information a beaucoup fait parler ces derniers jours...
Dans la nuit du 22 au 23 mars 2019, la maison familiale a succombé aux flammes, tout comme les deux habitations mitoyennes et celle d'en face. Trois des six résidences secondaires qui composent ce hameau ont été détruites. "Deux de 80 m2 et une de 120 m2", comme l'expliquait France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur au moment du drame. Les sapeurs-pompiers de La Javie, Mézel, Seyne-les-Alpes, Digne-les-Bains avaient découvert les flammes aux alentours de 1h du matin après avoir été alertés par un habitant du village d'en face. Cet incendie était alors qualifié de criminel, les enquêteurs ayant découvert des systèmes de mise à feu dans les bâtiments détruits. Si le motif de cet acte criminel n'avait pas clairement pu être établi, une piste politique avait été envisagée. L'arrière-grand-mère d'Emile, propriétaire, aurait installé au Boulard, dans les années 1960, "un petit hameau de jeunes aux idées plutôt marquées très à droite", comme le rappelait La Dépêche.