Voilà un anniversaire que l'on aurait jamais voulu connaître. Il y a un an tout juste, la France retenait son souffle en apprenant la disparition d'un garçonnet de deux ans appelé Émile. Après avoir échappé à la vigilance de ses grands-parents dans le hameau du Haut-Vernet, le petit garçon n'a jamais donné signe de vie. Des battues (dont un gendarme a pointé une erreur), des recherches, des interrogations, des perquisitions n'ont malheureusement pas permis de mettre sur une piste.
C'est une randonneuse qui passait par là qui est finalement tombée sur les ossements du petit Émile. Cette dernière, complètement bouleversée par sa découverte, a tout de suite su que le crâne qu'elle venait de découvrir était bien celui du petit garçon. Si avoir retrouvé le corps du petit Émile permet aux proches de débuter un travail de deuil, l'enquête suit toujours son cours.
Car un an après, la triste évaporation du garçonnet, aucune piste n'a permis d'expliquer ce qu'il s'était passé. À l'heure actuelle, comme le rappelle le quotidien Nice-Matin ce vendredi 5 juillet, deux hypothèses sont privilégiées : celle d'un accident de la route et celle d'un accident domestique familial avec dissimulation du corps. Des analyses ont été effectuées sur les ossements retrouvés et ont néanmoins permis d'indiquer que le corps n'avait a priori pas été enfoui et qu'aucun traumatisme ante mortem n'a été subi.
Les enquêteurs n'ont pas tranché quant à la cause de la mort du petit garçon mais un détail a attiré leur attention. Peu de temps après la découverte des ossements, les vêtements du petit Émile ont aussi été retrouvés. Parmi eux, ses chaussures dont "un élément troublant, révélé par BFM TV, vient perturber la thèse accidentelle : l'absence des lacets."
Si cette absence pourrait être l'action d'un tiers au moment de la disparition du petit Emilie, les enquêteurs, sûrement trop habitués aux ascenseurs émotionnels en termes de recherches dans ce genre d'affaire, ne veulent pas crier victoire trop vite et gardent leur sang froid. Comme le précise Nice Matin, "les spécialistes des faits divers le savent, des faits, apparemment troublants, trouvent parfois, en matière de criminologie, une explication logique."
Un an après sa disparition et plus de trois mois après la découverte du corps d'Emile, ce dernier n'a toujours pas été rendu à ses parents, et ce, en dépit de l'acte de décès signé par le maire du Haut-Vernet François Balique. L'enquête étant toujours en cours, tous les éléments concernant le petit garçon, les ossements et les vêtements notamment, restent des pièces à conviction, rappelle Nice Matin. Ils peuvent à tout moment faire l'objet d'analyses tant que l'enquête n'est pas clôturée. Comme si la situation n'était pas suffisamment difficile à vivre, les parents Marie et Colomban vont devoir encore s'armer de patience avant de récupérer le corps de leur petit garçon.