L'émotion était intense au stade de la Beaujoire mercredi 30 janvier 2019. Pour la toute première fois depuis la disparition d'Emialiano Sala survenue le 21 janvier 2019 dans les eaux de la Manche, le club du FC Nantes a rejoué, un retour sur la pelouse contre l'AS Saint-Étienne marqué par un match nul, mais surtout par de nombreux hommages à l'attaquant argentin de 28 ans.
Avant et pendant la rencontre, joueurs et supporters des deux camps ont salué celui qui a disparu en avion il y a dix jours et dont le corps n'a pas encore été repêché, alors que les recherches reprennent après que des débris du Piper Malibu qui le transportait vers Cardiff (où il venait d'être transféré) ont sans doute été retrouvés. Si tous veulent garder espoir, bien que les chances d'une issue heureuse soient proches de zéro, les larmes n'ont pu être retenues. Celles de Yacine Bammou, ancien coéquipier d'Emiliano Sala, ou encore de Vahid Halilhodzic, l'entraîneur des Nantais.
Tandis que tous les Canaris portaient un maillot floqué Sala et un brassard vert à leur entrée sur le terrain, qu'une immense bâche où figurait le portrait de l'Argentin a été installée dans le rond central durant l'avant-match et des vidéos ont été diffusées sur les écrans du stade, aucune minute de silence. La famille d'Emiliano Sala l'avait demandé. Le public a malgré tout entonné des chants à la gloire de l'attaquant disparu.
Parce qu'Emiliano Sala portait le numéro 9 sous les couleurs nantaises, le match a ensuite été interrompu à la 9e minute. C'est à ce moment que de nombreuses larmes ont coulé, dont celles de Vahid Halilhodzic. "Je crois que c'est le match le plus dur de ma vie. Ce match nul est une victoire. On l'a arraché avec l'esprit d'Emiliano. J'espère qu'un jour il y aura un trophée qui portera son nom. Ce n'était pas Messi sur le terrain. Mais dans la combativité, c'était un Messi humain. On ne l'oubliera jamais. C'était impossible", a déclaré l'entraîneur des Canaris à l'issue de la rencontre. Un témoignage bouleversant repris par Le Parisien dans son édition du 31 janvier 2019.