Phénomène parmi d'autres dans la galaxie synthpop britannique, pour l'instant moins remarquable que d'autres (tels Hot Chip ou Hurts), Monarchy (Love get out of my way, The phoenix alive) a visiblement pensé que pour briller, l'aide d'une étoile de la scène glamour pourrait aider à mettre le feu aux poudres.
Le tandem formé par le chanteur Edward Nigma et le musicien Peter Uzzle (des pseudos, vous pensez ?), repéré fin 2009 par The Guardian, révélé quelques mois plus tard avec le single Gold in the Fire/Black the Colour of My Heart, et remarqué avec ses remixes de Kylie Minogue, Lady Gaga ou encore Jamiroquai ainsi que l'album Around the sun (2011), a sollicité les services de la reine mondiale du burlesque, la sensuelle Dita Von Teese, pour attirer les regards - et les oreilles par la même occasion - sur le morceau Disintegration. En prime, la diva de l'effeuillage, à qui on prête une idylle naissante avec Russell Crowe, chante. Mais ce n'est pas ce qui retient le plus l'attention...
Car le clip de Disintegration met en scène Dita Von Teese en lingerie, elle qui lançait en 2012 ses propres créations sous le nom Von Follies, aux prises avec deux hommes masqués. Et d'autres. Ambiance de threesome sadique sur le bord d'un lit, sexualité angoissante à la Eyes Wide Shut et tableaux orgiaques, émanant de l'esprit torturé et libidineux d'une Dita en ménagère de 41 ans frustrée qui a sûrement lu du Fifity Shades of Grey avant de tourner, composent notamment un clip à la photographie très élaborée et très déstabilisante. En quête d'excitation ? C'est réussi...
Pas vraiment novice en matière de collaborations musicales, l'ex-épouse du rockeur Marilyn Manson, vue dans son clip pour Mobscene mais aussi dans Redundant de Green Day ou dans la version Agent Provocateur de She's lost control de Joy Division, se révèle par ailleurs vénéneuse en chanteuse. Elle s'est confiée sur cette collaboration inattendue : "Monarchy m'a dit qu'il écrivait une chanson pour moi. Je ne savais pas vraiment s'il s'agissait d'une chanson sur moi, ou pour mon plaisir personnel, ou autre chose... Et lorsqu'on m'a dit que c'était pour que je chante, j'ai répondu "euh, en fait je ne chante pas..." J'ai bien fait quelques enregistrements de moi en train de "parler-chanter" dans le style Mae West/Marilyn Manson pour mes spectacles burlesques, mais c'était différent (...) Mais ils m'ont fait confiance, et moi aussi, leur demandant de faire en sorte que ça passe bien ! Puis je me suis mise à espérer que je ne serais pas jugée trop durement, parce que je ne cherche pas à dire que je suis une chanteuse, ou que je vais faire un album... je suis totalement dévouée à la création, l'élaboration et l'interprétation de mes shows burlesques."