Il y a vingt ans, Reservoir Dogs (1992) de Quentin Tarantino était considéré comme un coup de pied sanglant et désinvolte dans la fourmilière hollywoodienne. Par la suite, une Palme d'or et un Oscar étaient venus sceller le destin de ce cinéaste atypique, entré dans les écuries des studios et autres stars bankable pour parfaire son aura de mauvais garçon du cinéma américain. Chose que Django Unchained avec Leonardo DiCaprio, Jamie Foxx et Christoph Waltz devrait confirmer sans mal.
Retour au western pour ce huitième film, trois ans après sa relecture de l'aventure hitlerienne avec Brad Pitt dans Inglorious Basterds (2009). Le film raconte l'histoire de l'esclave Django (Jamie Foxx), acheté par le chasseur de primes Schultz (Christoph Waltz) pour l'aider à arrêter une bande de malfrats très recherchés. Prêt à tout pour retrouver celle qu'il aime, Django passe un pacte avec Schultz : il l'aidera à son tour à retrouver la belle Broohilda (Kerry Washington), captive d'un propriétaire sadique dénommé Calvin Candie (Leonardo DiCaprio).
Présenté lors du Festival de Cannes à quelques élus, Django Unchained se dévoile dans une première bande-annonce survitaminée. La musique rappelle Kill Bill (2003), l'aura série B évoque Boulevard de la mort (2007) et la performance de DiCaprio, celle de Brad Pitt dans Inglorious Basterds (2009). Si la vitesse à laquelle le spectateur identifie le style d'un réalisateur est une preuve de talent, Quentin Tarantino est certainement l'un des plus grands metteurs en scène du moment.
Django Unchained, en salles le 16 janvier.