Quentin Tarantino voulait choquer le public avec son dernier film Django Unchained. Provocateur dans l'âme, le cinéaste américain n'imaginait le succès de son film aux États-Unis entaché par une énième polémique... cette fois-ci autour de figurines. En effet, ces jouets à l'effigie des personnages principaux du film ont dérangé plusieurs associations. Parmi ces dernières, TMZ rapporte que National Action Network et Project Islamic Hope ont demandé le retrait instantané des figurines en question.
En ligne de mire, les personnages de Jamie Foxx (Django), Kerry Washington (Broomhilda) et Samuel L. Jackson (Stephan, maître de maison de Calvin Candie), qui selon eux, "banalisent l'horreur de l'esclavage". Voir des personnages symboles et victimes de l'esclavagisme finir dans les rayons de jouets pour enfants relèverait de l'insulte pour ces associations. Najee Ali, directeur du groupe de défense des droits civiques Project Islamic Hope, s'était fendu d'un communauté précisant que de telles figurines étaient tout bonnement une "claque dans la figure de nos ancêtres". Dans ces lignes, Najee Ali affirme que Quentin Tarantino n'aurait pas permis une telle entreprise commerciale avec les personnages d'Inglourious Basterds, "parce qu'il savait que la communauté juive ne l'aurait pas permis", précisant ensuite que "la communauté afro-américaine ne doit pas cautionner cette forme d'irrespect de nos ancêtres", appelant ainsi à un pur et simple boycott des jouets en question. Même son de cloche chez le révérend KW Tulloss, président du National Action Network, lequel accuse la production d'avoir créé "une énorme attaque contre la communauté noire" en vendant ces poupées.
La Weinstein Company n'a pas décidé de prolonger plus longtemps le scandale, provocant l'arrêt de la production de ces figurines. Seul un millier d'unités avaient été produites avant l'arrêt de la production exigé par Weinstein. La compagnie (NECA) produisant ces figurines s'est défendue en affirmant les poupées étaient produites dans le but d'être collectionnées par des adultes, et non à destination des enfants. Sur Amazon où les figurines étaient en vente, des commentaires ont également taxé l'opération commerciale de "racisme" et de "mauvais goût".
Ce n'est pas la première offensive qui frappe de plein fouet le film de Quentin Tarantino – d'ores et déjà le plus gros succès du réalisateur sur le sol américain – puisque l'utilisation du mot 'nigger' avait été épinglée par de nombreux observateurs, dont le réalisateur Spike Lee, qui invitait ses confrères à ne pas aller voir Django Unchained pour l'image "irrespectueuse" qu'il véhiculait de l'esclavagisme.